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LITTERATURE : Auteurs, Oeuvres, Citations

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Message  Admin Jeu 14 Aoû - 12:22



La lune est pleine et on ne sait pas
qui l'a mise dans cet état.

ooooo

Il vaut mieux être cocu que veuf :
il y a moins de formalités !

ooooo

J’ai souvent remarqué, pour ma part,
que les cocus épousaient de préférence
les femmes adultères.

ooooo

Dieu a sagement agi
en plaçant la naissance avant la mort ;
sans cela, que saurait-on de la vie ?

ooooo

Les cimetières sont remplis
de gens irremplaçables.

ooooo

Dire qu’on a eu vingt ans,
qu’on ne les a plus,
qu’on ne les r’aura plus jamais !

ooooo

Impossible de vous dire mon âge,
il change tout le temps.



Alphonse Allais Humoriste Français
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Message  Admin Jeu 14 Aoû - 12:25

MAUPASSANT

CONTES


HISTOIRE D'UN CHIEN

Toute la presse a répondu dernièrement à l'appel de la Société protectrice des animaux, qui veut fonder un asile pour les bêtes. Ce serait là une espèce d'hospice, et un refuge où les pauvres chiens sans maître trouveraient la nourriture et l'abri, au lieu du noeud coulant que leur réserve l'administration.
Les journaux, à ce propos, ont rappelé la fidélité des bêtes, leur intelligence, leur dévouement. Ils ont cité des traits de sagacité étonnante. Je veux à mon tour raconter l'histoire d'un chien perdu, mais d'un chien du commun, laid, d'allure vulgaire. Cette histoire, toute simple, est vraie de tout point.

Dans la banlieue de Paris, sur les bords de la Seine, vit une famille de bourgeois riches. Ils ont un hôtel élégant, grand jardin, chevaux et voitures, et de nombreux domestiques. Le cocher s'appelle François. C'est un gars de la campagne, à moitié dégourdi seulement, un peu lourdaud, épais, obtus, et bon garçon.
Comme il rentrait un soir chez ses maîtres, un chien se mit à le suivre. Il n'y prit point garde d'abord ; mais l'obstination de la bête à marcher sur ses talons le fit bientôt se retourner. Il regarda s'il connaissait ce chien : mais non, il ne l'avait jamais vu.
C'était une chienne d'une maigreur affreuse, avec de grandes mamelles pendantes. Elle trottinait derrière l'homme d'un air lamentable et affamé, la queue serrée entre les pattes, les oreilles collées contre la tête ; et, quand il s'arrêtait, elle s'arrêtait, repartant quand il repartait.
Il voulut chasser ce squelette de bête ; et cria : "Va-t'en, veux-tu te sauver, houe ! houe !" Elle s'éloigna de deux ou trois pas, et se planta sur son derrière, attendant ; puis, dès que le cocher se remit en marche, elle repartit derrière lui.
Il fit semblant de ramasser des pierres. L'animal s'enfuit un peu plus loin, avec un grand ballottement de ses mamelles flasques ; mais il revint aussitôt que l'homme eut le dos tourné. Alors le cocher François l'appela. La chienne s'approcha timidement, l'échine pliée comme un cercle et toutes les côtes soulevant la peau. Il caressa ces os saillants, et, pris de pitié pour cette misère de bête : "Allons, viens !" dit-il. Aussitôt elle remua la queue, se sentant accueillie, adoptée, et au lieu de rester dans les mollets du maître qu'elle avait choisi, elle commença à courir devant lui.
Il l'installa sur la paille de l'écurie, puis courut à la cuisine chercher du pain. Quand elle eut mangé tout son soûl, elle s'endormit, couchée en rond.
Le lendemain, les maîtres, avertis par le cocher, permirent qu'il gardât l'animal. Cependant la présence de cette bête dans la maison devint bientôt une cause d'ennuis incessants. Elle était assurément la plus dévergondée des chiennes ; et, d'un bout à l'autre de l'année, les prétendants à quatre pattes firent le siège de sa demeure. Ils rôdaient sur la route, devant la porte, se faufilaient par toutes les issues de la haie vive qui clôturait le jardin, dévastaient les plates-bandes, arrachant les fleurs, faisant des trous dans les corbeilles, exaspéraient le jardinier. Jour et nuit c'était un concert de hurlements et des batailles sans fin.
Les maîtres trouvaient jusque dans l'escalier, tantôt de petits roquets à queue empanachée, des chiens jaunes, rôdeurs de bornes, vivant d'ordures, tantôt des terre-neuve énormes à poils frisés, des caniches moustachus, tous les échantillons de la race aboyante.
La chienne, que François avait, sans malice, appelée "Cocote" (et elle méritait son nom), recevait tous ces hommages ; et elle produisait, avec une fécondité vraiment phénoménale, des multitudes de petits chiens de toutes les espèces connues. Tous les quatre mois, le cocher allait à la rivière noyer une demi-douzaine d'êtres grouillants, qui piaulaient déjà et ressemblaient à des crapauds.
Cocote était maintenant devenue énorme. Autant elle avait été maigre, autant elle était obèse, avec un ventre gonflé sous lequel traînaient toujours ses longues mamelles ballottantes. Elle avait engraissé tout d'un coup, en quelques jours ; et elle marchait avec peine, les pattes écartées à la façon des gens trop gros, la gueule ouverte pour souffler, et exténuée aussitôt qu'elle s'était promenée dix minutes.
Le cocher François disait d'elle : "C'est une bonne bête pour sûr, mais qu'est, ma foi, bien déréglée."
Le jardinier se plaignait tous les jours. La cuisinière en fit autant. Elle trouvait des chiens sous son fourneau, sous les chaises, dans la soupente au charbon ; et ils volaient tout ce qui traînait.
Le maître ordonna à François de se débarrasser de Cocote. Le domestique désespéré pleura, mais il dut obéir. Il offrit la chienne à tout le monde. Personne n'en voulut. Il essaya de la perdre ; elle revint. Un voyageur de commerce la mit dans le coffre de sa voiture pour la lâcher dans une ville éloignée. La chienne retrouva sa route, et, malgré sa bedaine tombante, sans manger sans doute, en un jour, elle fut de retour ; et elle rentra tranquillement se coucher dans son écurie.
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Message  Admin Jeu 14 Aoû - 12:27

Des phrases à dire le plus vite possible ! appelées aussi : des VIRELANGUES :


Le fisc fixe exprès chaque taxe fixe excessive exclusivement au luxe et à l'exquis.


Qui crut croquer une crevette crue croqua une croquette croquante.


L'huile de huit huiliers huile sans bruit les huis de huit huissiers.


Dis-moi gros gras grand grain d'orge quand te dégros gras grand grain d'orgeras-tu ?
Je me dégros gras grand grain d'orgerai, quand tous les gros gras grand grain d'orge se seront dégros gras grand grain d'orgés
[b]

Donnez lui à minuit huit fruits cuits et, si ces huit fruits cuits lui nuisent, donnez-lui huit fruits crus.


Non, il n'est rien que Minette ne nie, ni notre Léonine innocence, ni nos onéreuses innovations.


Un chasseur qui chassait fit sécher ses chaussettes sur une souche sèche.
Didon dîna, dit-on, du dos d'un dodu dindon, don dû d'un don, à qui Didon dit: Donne, donc, don, du dos d'un dindon dodu.

La sole a salé son lit mais la mer a lavé le lit que la sole a salé et la sole rissole dans la casserole.

Fruits frais, fruits frits, fruits cuits, fruits crus.

Si ces six cent six sangsues sont sans sucer son sang, ces six cent six sangsues sont sans succès.

J'ai vu six sots suçant six cent six saucisses, six en sauce et six cents sans sauce.

Chez les Papous il y a des Papous papas et des Papous pas papas et des Papous à poux et des Papous pas à poux. Donc chez les Papous il y a des Papous papas à poux et des Papous papas pas à Poux et des Papous pas papas à poux et des Papous pas papas pas à poux.

La triste aventure de Coco le concasseur de cacao
Coco, le concasseur de cacao, courtisait Kiki la cocotte. Kiki la cocotte convoitait un caraco kaki à col de caracul; mais Coco, le concasseur de cacao, ne pouvait offrir à Kiki la cocotte qu'un caraco kaki sans col de caracul. Le jour où Coco, le concasseur de cacao, vit que Kiki la cocotte arborait un caraco kaki à col de caracul il comprit qu'il était cocu.

C'est pas beau mais tentant de tenter de tater, de teter les tetons de tata quand tonton n'est pas la ..

C'est l'évadé du Nevada qui dévalait dans la vallée, dans la vallée du Nevada, qu'il dévalait pour s'évader, sur un vilain vélo volé, qu'il a volé dans une villa, et le valet qui fut volé vit l'évadé du Nevada qui dévalait dans la vallée, dans la vallée du Nevada, qu'il dévalait pour s'évader sur un vilain vélo volé.

Oh ! roi Paragaramus, quand vous désoriginaliserez-vous ? Moi, roi Paragaramus, je me désoriginaliserai quand le plus original des originaux se désoriginalisera.

Natacha n’attacha pas son chat Pacha qui s’échappa. Cela fâcha Sacha qui chassa Natacha.

6 chats sis sur 6 murs pistent 6 souris qui sous 6 lits sourient sans souci des 6 chats qui les pistent.

Que c'est crevant de voir crever une crevette sur la cravatte d'un homme crevé dans une crevasse.

Que lit Lili sous ces lilas-là ? Lili lit l'Iliade

Cauchemar !
Voici venir vingt vampires verts ! Six sales sorcières sifflantes suivent ! Deux dragons déchaînés dégobillent des déchets degoûtants. Attention aux affreux assaillants ! Courez, car cinquante crapauds crachent cent cancrelats caoutchouteux

Ma marraine malgache mâche mon machemalo moisi mais ma mamie mange mon malabar.

Mardi matin, ma mère mange malicieusement mes myrtilles mûres, mes meilleures mandarines, même mes mignonnes madeleines moelleuses.

Tu t'entêtes à tout tenter, tu t'uses et tu te tues à tant t'entêter.

Gros gras grand grain d'orge, tout gros-gras-grand-grain-d'orgerisé, quand te dé-gros-gras-grand-grain-d'orgeriseras-tu? Je me dé-gros-gras-grand-grain-d'orgeriserai quand tous les gros gras grands grains d'orge se seront dé-gros-gras-grand-grain-d'orgerisés.

Un pâtissier qui pâtissait chez un tapissier qui tapissait, dit un jour au tapissier qui tapissait: vaut-il mieux pâtisser chez un tapissier qui tapisse ou tapisser chez un pâtissier qui pâtisse?

Quand un cordier cordant doit accorder sa corde,
Pour sa corde accorder six cordons il accorde,
Mais si l'un des cordons de la corde décorde,
Le cordon décordé fait décorder la corde,
Que le cordier cordant avait mal accordée.

J'ai vu six sots suçant six cent six saucisses, six en sauce et six cents sans sauce.
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Message  Admin Jeu 14 Aoû - 12:31

L'ENFANT : MAUPASSANT

Après avoir longtemps juré qu'il ne se marierait jamais, Jacques Bourdillère avait soudain changé d'avis.
Cela était arrivé brusquement, un été, aux bains de mer.
Un matin, comme il était étendu sur le sable, tout occupé à regarder les femmes sortir de l'eau, un petit pied l'avait frappé par sa gentillesse et sa mignardise.
Ayant levé les yeux plus haut, toute la personne le séduisit.
De toute cette personne, il ne voyait d'ailleurs que les chevilles et la tête émergeant d'un peignoir de flanelle blanche, clos avec soin. On le disait sensuel et viveur.
C'est donc par la seule grâce de la forme qu'il fut capté d'abord; puis il fut retenu par le charme d'un doux esprit de jeune fille, simple et bon, frais comme les joues et les lèvres.
Présenté à la famille, il plut et il devint bientôt fou d'amour.
Quand il apercevait Berthe Lannis de loin, sur la longue plage de sable jaune, il frémissait jusqu'aux cheveux.
Près d'elle, il devenait muet, incapable de rien dire et même de penser, avec une espèce de bouillonnement dans le coeur, de bourdonnement dans l'oreille, d'effarement dans l'esprit. Était-ce donc de l'amour, cela?
Il ne le savait pas, n'y comprenait rien, mais demeurait, en tout cas, bien décidé à faire sa femme de cette enfant.
Les parents hésitèrent longtemps, retenus par la mauvaise réputation du jeune homme.
Il avait une maîtresse, disait-on, une vieille maîtresse, une ancienne et forte liaison, une de ces chaînes qu'on croit rompues et qui tiennent toujours.
Outre cela, il aimait, pendant des périodes plus ou moins longues, toutes les femmes qui passaient à portée de ses lèvres.
Alors il se rangea, sans consentir même à revoir une seule fois celle avec qui il avait vécu longtemps.
Un ami régla la pension de cette femme, assura son existence. Jacques paya, mais ne voulut pas entendre parler d'elle, prétendant désormais ignorer jusqu'à son nom.
Elle écrivit des lettres sans qu'il les ouvrît. Chaque semaine, il reconnaissait l'écriture maladroite de l'abandonnée; et, chaque semaine, une colère plus grande lui venait contre elle, et il déchirait brusquement l'enveloppe et le papier, sans ouvrir, sans lire une ligne, une seule ligne, sachant d'avance les reproches et les plaintes contenues là dedans.
Comme on ne croyait guère à sa persévérance, on fit durer l'épreuve tout l'hiver, et c'est seulement au printemps que sa demande fut agréée.
Le mariage eut lieu à Paris, dans les premiers jours de mai.
Il était décidé qu'ils ne feraient point le classique voyage de noce.
Après un petit bal, une sauterie de jeunes cousines qui ne se prolongerait point au delà de onze heures, pour ne pas éterniser les fatigues de cette journée de cérémonies, les jeunes époux devaient passer leur première nuit commune dans la maison familiale, puis partir seuls, le lendemain matin, pour la plage chère à leurs coeurs, où ils s'étaient connus et aimés.
La nuit était venue, on dansait dans le grand salon.
Ils s'étaient retirés tous les deux dans un petit boudoir japonais, tendu de soies éclatantes, à peine éclairé, ce soir-là, par les rayons alanguis d'une grosse lanterne de couleur, pendue au plafond comme un oeuf énorme.
La fenêtre entr'ouverte laissait entrer parfois des souffles frais du dehors, des caresses d'air qui passaient sur les visages, car la soirée était tiède et calme, pleine d'odeurs de printemps.
Ils ne disaient rien; ils se tenaient les mains en se les pressant parfois de toute leur force.
Elle demeurait, les yeux vagues, un peu éperdue par ce grand changement dans sa vie, mais souriante, remuée, prête à pleurer, souvent prête aussi à défaillir de joie, croyant le monde entier changé par ce qui lui arrivait, inquiète sans savoir de quoi, et sentant tout son corps, toute son âme envahis d'une indéfinissable et délicieuse lassitude.
Lui la regardait obstinément, souriant d'un sourire fixe.
Il voulait parler, ne trouvait rien et restait là, mettant toute son ardeur en des pressions de mains.
De temps en temps, il murmurait: «Berthe!» et chaque fois elle levait les yeux sur lui d'un mouvement doux et tendre; ils se contemplaient une seconde, puis son regard à elle, pénétré et fasciné par son regard à lui, retombait.
Ils ne découvraient aucune pensée à échanger.
On les laissait seuls; mais, parfois, un couple de danseurs jetait sur eux, en passant, un coup d'oeil furtif, comme s'il eût été témoin discret et confident d'un mystère.
Une porte de côté s'ouvrit, un domestique entra, tenant sur un plateau une lettre pressée qu'un commissionnaire venait d'apporter.
Jacques prit en tremblant ce papier, saisi d'une peur vague et soudaine, la peur mystérieuse des brusques malheurs.
Il regarda longtemps l'enveloppe dont il ne connaissait point l'écriture, n'osant pas l'ouvrir, désirant follement ne pas lire, ne pas savoir, mettre en poche cela, et se dire: «À demain. Demain, je serai loin, peu m'importe!»
Mais, sur un coin, deux grands mots soulignés: TRèS URGENT, le retenaient et l'épouvantaient. Il demanda: «Vous permettez, mon amie?» déchira la feuille collée et lut.
Il lut le papier, pâlissant affreusement, le parcourut d'un coup et, lentement, sembla l'épeler.
Quand il releva la tête, toute sa face était bouleversée.
Il balbutia: «Ma chère petite, c'est... c'est mon meilleur ami à qui il arrive un grand, un très grand malheur. Il a besoin de moi tout de suite... tout de suite... pour une affaire de vie ou de mort. Me permettez-vous de m'absenter vingt minutes; je reviens aussitôt?»
Elle bégaya, tremblante, effarée: «Allez, mon ami!» n'étant pas encore assez sa femme pour oser l'interroger, pour exiger savoir. Et il disparut. Elle resta seule, écoutant danser dans le salon voisin.
Il avait pris un chapeau, le premier trouvé, un pardessus quelconque, et il descendit en courant l'escalier.
Au moment de sauter dans la rue, il s'arrêta encore sous le bec de gaz du vestibule et relut la lettre.
Voici ce qu'elle disait:

«MONSIEUR,

«Une fille Ravet, votre ancienne maîtresse, paraît-il, vient d'accoucher d'un enfant qu'elle prétend être à vous.
La mère va mourir et implore votre visite. Je prends la liberté de vous écrire et de vous demander si vous pouvez accorder ce dernier entretien à cette femme, qui semble être très malheureuse et digne de pitié.

«Votre serviteur,
«Dr BONNARD.»

Quand il pénétra dans la chambre de la mourante, elle agonisait déjà.
Il ne la reconnut pas d'abord.
Le médecin et deux gardes la soignaient, et partout à terre traînaient des seaux pleins de glace et des linges pleins de sang.
L'eau répandue inondait le parquet; deux bougies brûlaient sur un meuble; derrière le lit, dans un petit berceau d'osier, l'enfant criait, et, à chacun de ses vagissements, la mère, torturée, essayait un mouvement, grelottante sous les compresses gelées.
Elle saignait; elle saignait, blessée à mort, tuée par cette naissance. Toute sa vie coulait; et, malgré la glace, malgré les soins, l'invincible hémorragie continuait, précipitait son heure dernière.
Elle reconnut Jacques et voulut lever les bras: elle ne put pas, tant ils étaient faibles, mais sur ses joues livides des larmes commencèrent à glisser.
Il s'abattit à genoux près du lit, saisit une main pendante et la baisa frénétiquement; puis, peu à peu, il s'approcha tout près, tout près du maigre visage qui tressaillait à son contact.
Une des gardes, debout, une bougie à la main les éclairait, et le médecin, s'étant reculé, regardait du fond de la chambre.
Alors d'une voix lointaine, en haletant, elle dit: «Je vais mourir, mon chéri; promets-moi de rester jusqu'à la fin. Oh! ne me quitte pas maintenant, ne me quitte pas au dernier moment!»
Il la baisait au front, dans ses cheveux, en sanglotant.
Il murmura: «Sois tranquille, je vais rester.»
Elle fut quelques minutes avant de pouvoir parler encore, tant elle était oppressée et défaillante.
Elle reprit: «C'est à toi, le petit. Je te le jure devant Dieu, je te le jure sur mon âme, je te le jure au moment de mourir. Je n'ai pas aimé d'autre homme que toi... Promets-moi de ne pas l'abandonner.» Il essayait de prendre encore dans ses bras ce misérable corps déchiré, vidé de sang.
Il balbutia, affolé de remords et de chagrin: «Je te le jure, je l'élèverai et je l'aimerai. Il ne me quittera pas.»
Alors elle tenta d'embrasser Jacques. Impuissante à lever sa tête épuisée, elle tendait ses lèvres blanches dans un appel de baiser. Il approcha sa bouche pour cueillir cette lamentable et suppliante caresse.
Un peu calmée, elle murmura tout bas: «Apporte-le, que je voie si tu l'aimes.»
Et il alla chercher l'enfant.
Il le posa doucement sur le lit, entre eux, et le petit être cessa de pleurer.
Elle murmura: «Ne bouge plus!» Et il ne remua plus.
Il resta là, tenant en sa main brûlante cette main que secouaient des frissons d'agonie, comme il avait tenu, tout à l'heure, une autre main que crispaient des frissons d'amour.
De temps en temps, il regardait l'heure, d'un coup d'oeil furtif, guettant l'aiguille qui passait minuit, puis une heure, puis deux heures.
Le médecin s'était retiré; les deux gardes, après avoir rôdé quelque temps, d'un pas léger, par la chambre, sommeillaient maintenant sur des chaises.
L'enfant dormait, et la mère, les yeux fermés, semblait se reposer aussi.
Tout à coup, comme le jour blafard filtrait entre les rideaux croisés, elle tendit ses bras d'un mouvement si brusque et si violent qu'elle faillit jeter à terre son enfant.
Une espèce de râle se glissa dans sa gorge; puis elle demeura sur le dos, immobile, morte.
Les gardes accourues déclarèrent: «C'est fini.»
Il regarda une dernière fois cette femme qu'il avait aimée, puis la pendule qui marquait quatre heures, et s'enfuit oubliant son pardessus, en habit noir, avec l'enfant dans ses bras.
Après qu'il l'eût laissée seule, sa jeune femme avait attendu, assez calme d'abord, dans le petit boudoir japonais.
Puis, ne le voyant point reparaître, elle était rentrée dans le salon, d'un air indifférent et tranquille, mais inquiète horriblement.
Sa mère, l'apercevant seule, avait demandé: «Où donc est ton mari?» Elle avait répondu: «Dans sa chambre; il va revenir.»
Au bout d'une heure, comme tout le monde l'interrogeait, elle avoua la lettre et la figure bouleversée de Jacques, et ses craintes d'un malheur.
On attendit encore.
Les invités partirent; seuls, les parents les plus proches demeuraient. À minuit, on coucha la mariée toute secouée de sanglots.
Sa mère et deux tantes, assises autour du lit, l'écoutaient pleurer, muettes et désolées... Le père était parti chez le commissaire de police pour chercher des renseignements.
À cinq heures, un bruit léger glissa dans le corridor; une porte s'ouvrit et se ferma doucement; puis soudain un petit cri pareil à un miaulement de chat courut dans la maison silencieuse.
Toutes les femmes furent debout d'un bond, et Berthe, la première, s'élança malgré sa mère et ses tantes, enveloppée de son peignoir de nuit.
Jacques, debout au milieu de sa chambre, livide, haletant, tenait un enfant dans ses bras.
Les quatre femmes le regardèrent effarées; mais Berthe, devenue soudain téméraire, le coeur crispé d'angoisse, courut à lui: «Qu'y a-t-il? dites, qu'y a-t-il?»
Il avait l'air fou; il répondit d'une voix saccadée: «Il y a... il y a... que j'ai un enfant, et que la mère vient de mourir...» Et il présentait dans ses mains inhabiles le marmot hurlant.
Berthe, sans dire un mot, saisit l'enfant, l'embrassa, l'étreignant contre elle; puis, relevant sur son mari ses yeux pleins de larmes: «La mère est morte, dites-vous?» Il répondit: «Oui, tout de suite... dans mes bras... J'avais rompu depuis l'été... Je ne savais rien, moi... c'est le médecin qui m'a fait venir...»
Alors Berthe murmura: «Eh bien, nous l'élèverons ce petit.»
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Message  Admin Dim 17 Aoû - 14:56

OSCAR WILDE

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Message  Admin Dim 14 Sep - 14:58

Eugène Ionesco
Dramaturge français
[Théâtre et Scène]
Né à Slatina, Roumanie le 26 novembre 1912
Décédé à Paris le 28 mars 1994

Faire découvrir Eugène Ionesco à un ami


« Je n'insulte pas. Je prouve »
Eugène Ionesco

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Les citations d'Eugène Ionesco
«Tout vrai créateur est classique.»
[ Eugène Ionesco ] - Extrait des Notes et contre-notes



«On ne peut pas vivre mal, c'est une contradiction.»
[ Eugène Ionesco ] - Le roi se meurt



«Si écrire, agir, c'est une manifestation de l'orgueil, ne pas vouloir écrire, agir, faire, ce peut être encore de l'orgueil.»
[ Eugène Ionesco ] - Extrait des Notes et contre-notes



«Combien sont faibles ceux qui se sentent coupables tout en pensant qu'ils ne le sont pas.»
[ Eugène Ionesco ] - Le solitaire



«O paroles, que de crimes on commet en votre nom !»
[ Eugène Ionesco ] - Jacques ou la soumission



«Le comique étant l’intuition de l’absurde, il me semble plus désespérant que le tragique.»
[ Eugène Ionesco ]



«L'isolement n'est pas la solitude absolue, qui est cosmique ; l'autre solitude, la petite solitude n'est que sociale.»
[ Eugène Ionesco ] - Le solitaire



«Lorsque je n'existerai plus, Dieu dira : "Je fais un tas de choses, tout le monde les comprend. Il n'y a plus personne pour ne pas les comprendre".»
[ Eugène Ionesco ] - Journal en miettes



«Où il n’y a pas d’humour, il n’y a pas d’humanité, où il n’y a pas d’humour, il y a le camp de concentration.»
[ Eugène Ionesco ] - Notes et contre-notes



«Les révolutionnaires pensent abolir les classes : ils rétablissent une hiérarchie encore plus dure.»
[ Eugène Ionesco ] - Extrait des Notes et contre-notes



«L'univers de chacun est universel.»
[ Eugène Ionesco ] - Journal en miettes



«L'auteur n'enseigne pas ; il invente.»
[ Eugène Ionesco ] - Extrait des Notes et contre-notes



«Il y a des appartements où les meubles poussent mal.»
[ Eugène Ionesco ]



«Je préfère la vie à la mort, exister à ne pas exister, car je ne suis pas sûr d'être une fois que je n'existerai plus.»
[ Eugène Ionesco ]



«Les sons doivent être saisis au vol par les ailes pour qu’ils ne tombent pas dans les oreilles des sourds.»
[ Eugène Ionesco ] - Extrait de la pièce La leçon



«Si Dieu existe, à quoi bon la littérature ? Si Dieu n'existe pas, alors à quoi bon faire de la littérature ?»
[ Eugène Ionesco ] - Extrait du journal Le Monde - 29 Novembre 1987



«Plutôt que le maître d'école, le critique doit être l'élève de l'oeuvre.»
[ Eugène Ionesco ] - Extrait des Notes et contre-notes



«Penser contre son temps c'est de l'héroïsme. Mais le dire, c'est de la folie.»
[ Eugène Ionesco ] - Tueur sans gages



«L'homme supérieur est celui qui remplit son devoir.»
[ Eugène Ionesco ] - Le rhinocéros



«Plonge dans l'étonnement et la stupéfaction sans limites, ainsi tu peux être sans limites, ainsi tu peux être infiniment.»
[ Eugène Ionesco ]



«Le théâtre peut être le lieu où il semble que quelque chose se passe.»
[ Eugène Ionesco ]



«Dieu ne peut pas mourir. La seule chose qu'il ne peut pas faire. Si l'homme est créé à l'image de Dieu, l'homme ne mourra pas. Dieu ne laissera pas s'éteindre son image.»
[ Eugène Ionesco ] - La quête intermittente



«En dehors de l'enfance et de l'oubli, il n'y a que la grâce qui puisse vous consoler d'exister.»
[ Eugène Ionesco ] - Journal en miettes



«Je suis convaincu qu’il faut rattacher les émeutes et les troubles estudiantins à un besoin biologique.»
[ Eugène Ionesco ] - Extrait du quotidien La Gazette de Lauzanne - Octobre 1968



«Qui est le plus sage ? Celui qui accepte tout ou celui qui a décidé de ne rien accepter ? La résignation est-elle une sagesse ?»
[ Eugène Ionesco ] - Ce formidable bordel



«Les racines des mots sont-elles carrées ?»
[ Eugène Ionesco ] - La leçon



«Le fait d'être habité par une nostalgie incompréhensible serait tout de même le signe qu'il y a un ailleurs.»
[ Eugène Ionesco ] - Notes et contre-notes



«Rien n'est grave puisque tout passe. Ou plutôt s'éloigne.»
[ Eugène Ionesco ] - Le solitaire



«Les paroles seules comptent. Le reste est bavardage.»
[ Eugène Ionesco ]



«Il ne faut pas uniquement intégrer. il faut aussi désintégrer. C’est ça la vie. C’est ça la philosophie. C’est ça la science. C’est ça le progrès, la civilisation.»
[ Eugène Ionesco ] - Extrait de la pièce La leçon



«Il y a des maladies qui sont saines.»
[ Eugène Ionesco ] - Rhinocéros



«Un nez qui peut voir en vaut deux qui reniflent.»
[ Eugène Ionesco ]



«On ne peut prévoir les choses qu'après qu'elles sont arrivées.»
[ Eugène Ionesco ] - Le rhinocéros



«Toutes les pièces qui ont été écrites, depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours, n'ont jamais été que policières. Le théâtre n'a jamais été que réaliste et policier. Toute pièce est une enquête menée à bonne fin.»
[ Eugène Ionesco ] - Victimes du devoir



«La vérité est dans l’imaginaire.»
[ Eugène Ionesco ]



«Il y a des choses qui viennent à l'esprit même de ceux qui n'en ont pas.»
[ Eugène Ionesco ] - Rhinocéros



«L'expérience nous apprend que lorsqu'on entend sonner à la porte, c'est qu'il n'y a jamais personne.»
[ Eugène Ionesco ] - Extrait de la pièce La cantatrice chauve



«La Raison c'est la folie du plus fort. La raison du moins fort c'est de la folie.»
[ Eugène Ionesco ] - Journal en miettes



«Tous les chats sont mortels, Socrate est mortel, donc Socrate est un chat.»
[ Eugène Ionesco ]



«Seul l’éphémère dure.»
[ Eugène Ionesco ]
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Message  Admin Dim 14 Sep - 15:00

MOLIERE


Si vous me réduisez au désespoir, je vous avertis qu'une femme en cet état est capable de tout.

[Molière]

Extrait de Georges Dandin

Le scandale du monde est ce qui fait l'offense
Et ce n'est pas pécher que pécher en silence.
«?

[Molière]
Extrait de Tartuffe « Plus sur ce livre


Je regarde ce que je perds
Et ne vois point ce qui me reste.


[Molière]

Extrait de Psyché

Je vis de bonne soupe, et non de beau langage.


[Molière]

Extrait de Les Femmes savantes


Il vaut mieux encore être marié qu'être mort.


[Molière]

Extrait de Les fourberies de Scapin

Les gens de qualité savent tout sans avoir jamais rien appris.

[Molière]

Extrait de Les précieuses ridicules


Le mépris est une pilule qu'on peut avaler mais qu'on ne peut mâcher.

[Molière]



Il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger.

[Molière]

Extrait de L’Avare


Tous ces défauts humains nous donnent dans la vie
Des moyens d'exercer notre philosophie.


[Molière]

Extrait de Le misanthrope


Par ma foi ! Il y a plus de quarante ans que je dis de la prose sans que j'en susse rien
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Message  Admin Jeu 25 Sep - 12:10

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Message  Admin Mar 7 Oct - 13:52

La prospérité montre les heureux, l'adversité révèle les grands. (Pline le Jeune)
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Message  Admin Mer 5 Nov - 11:07

Des chercheurs qui cherchent, on en trouve. Mais des chercheurs qui trouvent, on en cherche.
[ Charles de Gaulle ]


L'expérience ne nous empêche jamais de faire une bêtise. Seulement, elle nous empêche de la faire gaiement.
[ Franz Wiener, dit Francis de Croisset ]


La moitié de ce que je dis est dénué de sens, mais je le dis afin que l'autre moitié puisse t'atteindre.
[ Khalil Gibran ]


Pour redevenir jeune on n’a guère qu’à recommencer ses folies.
[ Oscar Wilde ]


Il n'est jamais permis de détériorer une âme humaine pour l'avantage des autres, ni de faire un scélérat pour le service des honnêtes gens.
[ Jean-Jacques Rousseau ]


Les époques déteignent sur les hommes qui les traversent.
[ Honoré de Balzac ]


Un restaurateur est celui dont le commerce consiste à offrir au public un festin toujours prêt, et dont les mets se détaillent en portions à prix fixe, sur la demande des consommateurs.
[ Brillat-Savarin, Anthelme ]


Le cimetière est un jardin où l'on vient apporter des fleurs une fois par an.
[ Léon Bloy ]


Un cimetière un jour de Toussaint ressemble à une exposition un jour de vernissage.
[ Tristan Maya ]


La vie, ça ne se détaille pas, il faut la prendre en bloc, c'est tout ou rien.
[ Simone de Beauvoir ]


Les hommes, fripons en détail, sont en gros de très honnêtes gens; ils aiment la morale.
[ Montesquieu ]


Andromaque: - Je ne sais pas ce qu'est le destin.

Cassandre: - Je vais te le dire. C'est simplement la forme accélérée du temps. C'est épouvantable.

[ Jean Giraudoux ]


Désirer avec force, c'est presque posséder.
[ Anatole France ]


De tes yeux l'éclair Fait sonner le coeur.
[ Charles de Leusse ]


On demandait à Diogène à quelle heure il fallait dîner:

- Si l'on est riche, répondit-il, quand on veut; si l'on est pauvre, quand on peut.
[ Diogène de Sinope ]


Dans les problèmes difficiles que l'histoire offre souvent, il est bon de demander aux termes de la langue tous les enseignements qu'ils peuvent donner. Une institution est quelquefois expliquée par le mot qui la désigne.
[ Fustel de Coulanges, Numa Denis ]


Nous avons tous dans le passé un jour de bonheur qui nous désenchante l'avenir.
[ Bertrand, Aloysius ]


Souvent trop d'abondance appauvrit la matière.
Soyez vif et pressé dans vos narrations;
Soyez riche et pompeux dans vos descriptions.
C'est là qu'il faut des vers étaler l'élégance.
N'y présentez jamais de basse circonstance.
[ Nicolas Boileau ]


Tu sais que les belles choses ne souffrent pas de description.
[ Flaubert ]


Point d'injures, beaucoup d'ironie et de gaieté. Les injures révoltent, l'ironie fait rentrer les gens en eux-mêmes, la gaieté désarme.
[ Voltaire ]


L'éloquence est un mors; si le mors casse, l'auditoire s'emporte, et rue jusqu'à ce qu'il ait désarçonné l'orateur.
[ Victor Hugo ]


La poésie, dans une oeuvre, c'est ce qui fait apparaître l'invisible.
[ Nathalie Sarraute ]


N'appelle pas le médecin, je ne déraille pas. Je dis ce que je pense, c'est tout.
[ Simone de Beauvoir ]


Les animaux ont peur du tonnerre comme les enfants d'une mère qui les gronde.
[ Sylvain Tesson ]


Les jeunes gens s'imaginent que l'argent c'est tout. Et quand ils deviennent vieux, ils en sont sûr.
[ Oscar Wilde ]


L'amour qui croît peu à peu et par degrés ressemble trop à l'amitié pour être une passion violente.
[ Jean de La Bruyère ]

Moi, j'ai envie d'aimer et je crois que je crèverai en aimant.
[ Jacques Brel ]


En se dépêchant trop, on ne fait rien qui vaille.
[ Voltaire ]


L'histoire n'est pas une science, c'est un art. On n'y réussit que par l'imagination.
[ Anatole France ]


Tout ce qui ne me tue pas me rend plus fort.
[ Friedrich Wilhelm Nietzsche ]


Se dépasser ! Se dépasser ! La libre fièvre du jeu ! Se sentir augmenter comme un ballon qu'on gonfle. Battre son record; avancer de dix centimètres le jalon vers la totale perfection humaine.
[ Henry de Montherlant ]


Il y a une mesure pour tout: dès qu'on en sort, on la dépasse.
[ Jules Renard ]


La plupart d'entre nous préfèrent être celui qui aime. Car la stricte vérité, c'est que d'une façon profondément secrète, pour la plupart d'entre nous, être aimé est insupportable.
[ Lula Carson Smith, dite Carson McCullers ]


Pour Aristote, il existe assurément une déontologie; il y a des choses qu'il «faut» faire, il ne faut les faire que parce qu'elles sont requises pour atteindre une certaine fin.
[ Etienne Gilson ]


Le moyen d'avoir raison dans l'avenir est, à certaines heures, de savoir se résigner à être démodé.
[ Joseph Ernest Renan ]


Le seul mauvais choix est l'absence de choix.
[ Amélie Nothomb ]


Je parle peu, mais je dis bien : C'est le caractère du sage.
[ Antoine Houdar de La Motte ]


Une bonne consolation est un amour charmant comme une jeune fraise au bord d'un vieux torrent.
[ Francis Jammes ]


Tout le monde a des secrets. Il s'agit simplement de découvrir lesquels.
[ Stieg Larsson ]


La seule différence entre le caprice et la passion d'une vie, c'est que le caprice dure un peu plus longtemps.
[ Oscar Wilde ]


Monsieur, répondit le mendiant, je vous demande de l'argent et non pas des conseils.
[ Voltaire ]


Vivre en bonne société, collégialement, moralement et studieusement.
[ Robert de Sorbon ]


Il faut exprimer le vrai pour écrire naturellement, fortement, délicatement.
[ Jean de La Bruyère ]


Lorsque je suis fatigué, ta vue me délasse.
[ Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre ]


Chez bien des contemporains tout ce qui est légal devient par définition moral.
[ Jacques Grand'Maison ]


Décrire la blessure n'est pas décrire la souffrance.
[ Wolfgang Sofsky ]


La politesse est une petite chose, qui en prépare de grandes.
[ André Comte-Sponville ]


Le paradoxe du moment présent, c'est qu'il ne se laisse saisir qu'une fois révolu.
[ Jean-Bertrand Pontalis ]

La plupart des hommes ont, comme les plantes, des propriétés cachées que le hasard fait découvrir.
[ La Rochefoucauld ]


La machine à voyager dans le temps existe. C'est la magie. Et la magie existe bien. Dans les mots.
[ Maxime Chattam ]
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Message  Admin Jeu 6 Nov - 17:30

Dans notre société, on dit que quelqu'un a du caractère lorsqu'il accorde plus d'importance à ses propres opinions qu'à celles d'autrui.

[ Philippe Bouvard ]


Ader (Clément): Pionnier de l'aviation auquel la France n'a pourtant jamais rendu hommage en lui dédiant le nom d'un aérodrome. Pourtant, ça sonnerait bien, aérodrome Ader!

[ Marc Escayrol ]


Une maman formidable donne toujours une grand-mère exceptionnelle.

[ Jean Gastaldi ]


Il suffit d'un regard,d'un aveu, d'une chanson pour comprendre l'amour.
Il suffit de ces riens pour faire des beaux jours.

[ Charles Trenet ]


Trente jours à novembre, avec avril, juin et septembre, de vingt huit il y en a un, tous les autres en ont trente et un.

[ Proverbe italien ]

Le rayon c'est l'amour, l'astre c'est la beauté.

[ Victor Hugo ]


Nous côtoyons des anges tous les jours sans le savoir.

[ Frédéric Beigbeder ]


Riche ou pauvre, puissant ou faible, tout citoyen oisif est un fripon.

[ Jean-Jacques Rousseau ]


Il faut aimer la vérité plus que soi-même, mais son prochain plus que la vérité.

[ Romain Rolland ]


La conviction de l'existence d'un objet éternel, embrassée quand on est jeune, donne à la vie une assiette particulière de solidité.

[ Joseph Ernest Renan ]


Dans ce monde il faut être un peu trop bon pour l'être assez.

[ Marivaux, Pierre Carlet de Chamblain de ]


Un vrai mariage consiste dans la libre union de deux êtres qui associent leurs destinées par leur choix personnel.

[ Bourget, Paul ]

La plupart des amitiés ne sont guère que des associations de complaisance mutuelle, pour parler de soi avec un autre.

[ Romain Rolland ]


Celui qui reste assis dix heures par jour obtient précisément la moitié plus de considération qu'un autre qui n'en reste que cinq.

[ Montesquieu ]


Un des problèmes qui ont le plus remué les consciences du XXe siècle, et tout le roman moderne: celui de la cohérence du réel.

[ Alain Robbe-Grillet ]


Un grand peuple ne se venge pas, il rétablit le droit.

[ Romain Rolland ]


Les statistiques, ça vous fait penser à des choses qu'on n'imaginerait jamais autrement.

[ Ridgway, Keith ]


La vie, c'est la vie
Il faut se la vivre
Au hasard des jours
Et au fil des nuits
Faut se l'emmener
Jusqu'à l'autre rive.
Faut se l'espérer
Son coin de Paradis.

[ Henri Salvador ]


Le mensonge est une carapace qui vous étouffe pour vous détruire.

[ Vissio, Guillaume ]


Aimer c’est comprendre et sentir que l’autre est différent.

[ Swâmi Prajnanpad ]


Je combattrai quiconque prétendra asservir à un individu comme à une masse d'individus, la liberté de l'homme.

[ Antoine de Saint-Exupéry ]


C'est un merveilleux assaisonnement aux plaisirs qu'on goûte que la présence des gens qu'on aime.

[ Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière ]


L'aspect du sang n'est doux qu'au regard des méchants.

[ Victor Hugo ]


L'argent est préférable à la pauvreté, ne serait-ce que pour des raisons financières.

[ Woody Allen ]


La création est une ascension perpétuelle, de la brute vers l'homme, de l'homme vers Dieu.

[ Victor Hugo ]


Il y a souvent des récits et très peu souvent de l'écriture.

[ Marguerite Duras ]


Mon rapport à l'écriture est, c'est vrai, un rapport de production. L'homme n'existe que par le «faire».

[ Max Gallo ]


Ma vie est difficile parce que j'ai horreur du mensonge.

[ Henri Calet ]


Le bonheur est un idéal de l'imagination et non de la raison.

[ Emmanuel Kant ]


Penser est un art que l'homme apprend comme tous les autres et même plus difficilement.

[ Jean-Jacques Rousseau ]


Croire, c'est aimer.

[ François Mauriac ]


Dis-moi qui tu hantes, et je te dirai qui tu es.

[ Marivaux, Pierre Carlet de Chamblain de ]


Ce qu'on dit d'un malheur, qu'il n'arrive jamais seul, on le peut dire des passions.

[ Chateaubriand, François René, vicomte de ]


Pour bien arriver, il faut d'abord arriver soi-même, puis que les autres n'arrivent pas.

[ Jules Renard ]

L'arrière-saison apporte à l'homme les élans de sa jeunesse, mais sans leur innocence.

[ Edmond Jaloux ]


Dieu est le seul artiste qui existe et l'homme n'est qu'un arrangeur de mauvais goût.

[ Aurore Dupin, baronne Dudevant, dite George Sand ]


Il fait beau croire aux prodiges lorsque les prodiges nous arrangent et lorsque les prodiges nous dérangent, il fait beau ne plus y croire.

[ Jean Cocteau ]


A chaque rencontre, une nouvelle histoire s'écrit. C'est là que réside le plus étonnant mystère de l'aventure humaine.

[ Edouard Zarifian ]


Quelque bien que l'on vous dise sur vous-même, on ne vous apprendra jamais rien.

[ La Rochefoucauld, François, duc de ]


La terre ne serait rien sans le souffle de vie de l'homme.

[ Naguib Mahfouz ]


Etre poète
C'est percer une fenêtre
Quand le mur n'en a pas.

[ Guénane Cade ]


Tel est riche avec un arpent de terre, tel est gueux au milieu de ses monceaux d'or.

[ Jean-Jacques Rousseau ]


Le doge a ses chagrins, les gondoliers ont les leurs.

[ François Marie Arouet, dit Voltaire ]


Je suis poisson; c'est le liquide qui me soutient et c'est la queue qui me dirige.

[ Yvan-Chrysostome Dolto, dit Carlos ]


Heureusement qu'il y a un comptoir, sinon on serait là, debout comme des cons.

[ Jean-Marie Gourio ]


La nature apprend à l'homme à nager lorsqu'elle fait couler son bateau.

[ Saït Faïk Abasiyanik ]

Aimer, c'est trouver sa richesse hors de soi.



Si le seul outil que vous avez est un marteau, vous verrez tout problème comme un clou.

[ Abraham Maslow ]


Mieux vaut y mettre tout son coeur et ne pas trouver les mots pour le dire, que trouver les mots pour le dire et ne pas y mettre tout son coeur.

[ Mohandas Karamchand Gandhi ]


Le discours de l'un est le discours de l'autre.

[ Jacques Lacan ]
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Message  Admin Lun 2 Fév - 12:57

LES ROUGON MACQUART : EMILE ZOLA

Lien vers arbre généalogique fait par Emile Zola des différents intervenants de la saga.

http://www.dm.unipi.it/~traverso/Ebooks/arbre-rougon-macquart.txt

LITTERATURE : Auteurs, Oeuvres, Citations Zola_a10


La Fortune des Rougon (1871)

http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Fortune_des_Rougon
La Curée (1872)

http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Cur%C3%A9e
Le Ventre de Paris (1873)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Ventre_de_Paris
La Conquête de Plassans (1874)

http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Conqu%C3%AAte_de_Plassans
La Faute de l’abbé Mouret (1875)

http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Faute_de_l%27abb%C3%A9_Mouret
Son Excellence Eugène Rougon (1876)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Son_Excellence_Eug%C3%A8ne_Rougon


L’Assommoir (1877)

http://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Assommoir
Une page d’amour (1878)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Une_page_d%27amour
Nana (1880)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Nana_(roman)
Pot-Bouille (1882)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Pot-Bouille
Au Bonheur des Dames (1883)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Au_Bonheur_des_Dames
La Joie de vivre (1884)

http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Joie_de_vivre
Germinal (1885)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Germinal_(roman)
L'Œuvre (1886)

http://fr.wikipedia.org/wiki/L%27%C5%92uvre_(%C3%89mile_Zola)
La Terre (1887)

http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Terre_(%C3%89mile_Zola)
Le Rêve (1888)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_R%C3%AAve
La Bête humaine (1890)

http://fr.wikipedia.org/wiki/La_B%C3%AAte_humaine
L’Argent (1891)

http://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Argent
La Débâcle (1892)

http://fr.wikipedia.org/wiki/La_D%C3%A9b%C3%A2cle
Le Docteur Pascal (1893)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Docteur_Pascal
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Message  Admin Lun 2 Fév - 13:14

BALZAC : LA COMEDIE HUMAINE

La Comédie humaine est un ensemble d’ouvrages d’Honoré de Balzac composé de 137 œuvres comprenant des romans réalistes, fantastiques, ou philosophiques, mais aussi des contes, des essais, des études analytiques, des nouvelles parfois regroupées sous un seul titre selon les éditions. Les textes sont classés par milieux sociaux, par lieux géographiques, ou par catégories psychologiques (Scènes de la vie privée, Scènes de la vie de province) réunis dans des ensembles génériques (Études de mœurs, Études analytiques, Études philosophiques). L’écriture de l’ensemble s’échelonne de 1831, avec la Peau de chagrin, à 1850, avec les ouvrages inachevés à sa mort et complétés par Charles Rabou : le Député d'Arcis (1854), les Petits bourgeois de Paris, (1856), le Comte de Sallenauve, (1856), et aussi les Paysans publié en 1854 par sa veuve, Évelyne Hanska.

L’ambition de l’auteur était de décrire de façon quasi-exhaustive la société qui l’entourait, construisant ainsi un édifice qui pourrait « faire concurrence à l’état civil ». Il voulait enfermer toute son époque dans sa Comédie humaine. Toutefois, en 1837, le titre qu’il envisage pour son œuvre est Études sociales, qui deviendra La Comédie Humaine en 1842, en référence à Dante


http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Com%C3%A9die_humaine
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Message  Admin Lun 2 Fév - 13:17

DANTE : LA DIVINE COMEDIE

La Divine Comédie (Divina Commedia /diˈvina komˈmɛdja/, à l’origine Comedia /komeˈdia/), rédigée entre 1308 et 1321, est la plus célèbre œuvre de Dante Alighieri. Elle est également considérée comme le premier grand texte en italien, et il est vrai que la langue dans laquelle elle est écrite a eu une influence considérable sur la langue italienne. Ce poème décrit la descente de Dante aux Enfers, puis le passage par le Purgatoire et enfin son accession au Paradis, pour terminer par son union à Dieu.

Pour écrire son œuvre, Dante a été très largement inspiré par le sanglant conflit, qu'il a lui même vécu en Italie, opposant les Guelfes (Guelfi) et les Gibelins (Ghibellini) (1125-1300).

http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Divine_Com%C3%A9die
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Message  Admin Dim 8 Fév - 12:53

Quel personnage !

Cloé Delaume, vue dans une émission littéraire sur Arté.

Son site :


http://www.chloedelaume.net/sims/index.php
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Message  Admin Mar 17 Fév - 12:05

GUY DE MAUPASSANT : CONTES ET NOUVELLES

LA CONFIDENCE

La petite baronne de Grangerie sommeillait sur sa chaise longue, quand la petite marquise de Rennedou entra brusquement, d'un air agité, le corsage un peu fripé, le chapeau un peu tourné, et elle tomba sur une chaise, en disant :
- Ouf ! c'est fait !
Son amie, qui la savait calme et douce d'ordinaire, s'était redressée fort surprise. Elle demanda :
- Quoi ! Qu'est-ce que tu as fait !
La marquise, qui semblait ne pouvoir tenir en place, se relevant, se mit à marcher par la chambre, puis elle se jeta sur les pieds de la chaise longue où reposait son amie, et, lui prenant les mains :
- Écoute, chérie, jure-moi de ne jamais répéter ce que je vais t'avouer !
- Je te le jure.
- Sur ton salut éternel ?
- Sur mon salut éternel.
- Eh bien ! je viens de me venger de Simon.
L'autre s'écria :
- Oh ! que tu as bien fait !
- N'est-ce pas ? Figure-toi que, depuis six mois, il était devenu plus insupportable encore qu'autrefois ; mais insupportable pour tout. Quand je l'ai épousé, je savais bien qu'il était laid, mais je le croyais bon. Comme je m'étais trompée ! Il avait pensé, sans doute, que je l'aimais pour lui-même, avec son gros ventre et son nez rouge, car il se mit à roucouler comme un tourtereau. Moi, tu comprends, ça me faisait rire, c'est de là que je l'ai appelé : "Pigeon. Les hommes, vraiment, se font de drôles d'idées sur eux-mêmes. Quand il a compris que je n'avais pour lui que de l'amitié, il est devenu soupçonneux, il a commencé à me dire des choses aigres, à me traiter de coquette, de rouée, de je ne sais quoi. Et puis, c'est devenu plus grave à la suite de... de... c'est fort difficile à dire ça... Enfin, il était très amoureux de moi... très amoureux... et il me le prouvait souvent, trop souvent. Oh ! ma chère, en voilà un supplice que d'être... aimée par un homme grotesque... Non, vraiment je ne pouvais plus... plus du tout... c'est comme si on vous arrachait une dent tous les soirs... bien pis que ça, bien pis ! Enfin figure-toi dans tes connaissances quelqu'un de très vilain, de très ridicule, de très répugnant, avec un gros ventre, - c'est ça qui est affreux, - et de gros mollets velus. Tu le vois, n'est-ce pas ? Eh bien figure-toi encore que ce quelqu'un-là est ton mari... et que... tous les soirs... tu comprends. Non, c'est odieux... ! Odieux... ! Moi, ça me donnait des nausées, de vraies nausées... des nausées dans ma cuvette. Vrai, je ne pouvais plus. Il devrait y avoir une loi pour protéger les femmes dans ces cas-là. - Mais figure-toi ça, tous les soirs... Pouah ! que c'est sale !
Ce n'est pas que j'aie rêvé des amours poétiques, non jamais. On n'en trouve plus. Tous les hommes, dans notre monde, sont des palefreniers ou des banquiers ; ils n'aiment que les chevaux ou l'argent ; et s'ils aiment les femmes, c'est à la façon des chevaux, pour les montrer dans leur salon comme on montre au Bois une paire d'alezans. Rien de plus. La vie est telle aujourd'hui que le sentiment n'y peut avoir aucune part.
Vivons donc en femmes pratiques et indifférentes. Les relations même ne sont plus que des rencontres régulières, où on répète chaque fois les mêmes choses. Pour qui pourrait-on, d'ailleurs, avoir un peu d'affection ou de tendresse ? Les hommes, nos hommes, ne sont en général que des mannequins corrects à qui manquent toute intelligence et toute délicatesse. Si nous cherchons un peu d'esprit comme on cherche de l'eau dans le désert, nous appelons près de nous des artistes ; et nous voyons arriver des poseurs insupportables ou des bohèmes mal élevés. Moi je cherche un homme, comme Diogène, un seul homme dans toute la société parisienne ; mais je suis déjà bien certaine de ne pas le trouver et je ne tarderai pas à souffler ma lanterne. Pour en revenir à mon mari, comme ça me faisait une vraie révolution de le voir entrer chez moi en chemise et en caleçon, j'ai employé tous les moyens, tous, tu entends bien, pour l'éloigner et pour... le dégoûter de moi. Il a d'abord été furieux ; et puis il est devenu jaloux, il s'est imaginé que je le trompais. Dans les premiers temps, il se contentait de me surveiller. Il regardait avec des yeux de tigre tous les hommes qui venaient à la maison ; et puis la persécution a commencé. Il m'a suivie, partout. Il a employé des moyens abominables pour me surprendre. Puis il ne m'a plus laissée causer avec personne. Dans les bals, il restait planté derrière moi, allongeant sa grosse tête de chien courant aussitôt que je disais un mot. Il me poursuivait au buffet, me défendait de danser avec celui-ci ou avec celui-là, m'emmenait au milieu du cotillon, me rendait stupide et ridicule et me faisait passer pour je ne sais quoi. C'est alors que j'ai cessé d'aller dans le monde.
Dans l'intimité, c'est devenu pis encore. Figure-toi que ce misérable-là me traitait de... de... je n'oserai pas dire le mot... de catin !
Ma chère !... il me disait le soir : "Avec qui as-tu couché aujourd'hui ?" Moi, je pleurais et il était enchanté.
Et puis, c'est devenu pis encore. L'autre semaine, il m'emmena dîner aux Champs Élysées. Le hasard voulut que Baubignac fût à la table voisine. Alors voilà Simon qui se met à m'écraser les pieds avec fureur et qui me grogne par-dessus le melon : "Tu lui as donné rendez-vous, sale bête ; attends un peu." Alors, tu ne te figurerais jamais ce qu'il a fait, ma chère : il a ôté tout doucement l'épingle de mon chapeau et il me l'a enfoncée dans le bras. Moi j'ai poussé un grand cri. Tout le monde est accouru. Alors il a joué une affreuse comédie de chagrin. Tu comprends !
A ce moment-là, je me suis dit : Je me vengerai et sans tarder encore. Qu'est-ce que tu aurais fait, toi ?
- Oh ! je me serais vengée !...
- Eh bien ! ça y est.
- Comment ?
- Quoi ? tu ne comprends pas ?
- Mais ma chère... cependant... Eh bien, oui...
- Oui, quoi ?... Voyons, pense à sa tête. Tu le vois bien, n'est-ce pas avec sa grosse figure, son nez rouge et ses favoris qui tombent comme des oreilles de chien.
- Oui.
- Pense avec ça qu'il est plus jaloux qu'un tigre.
- Oui.
- Eh bien, je me suis dit : Je vais me venger pour moi toute seule et pour Marie, car je comptais bien te le dire, mais rien qu'à toi, par exemple. Pense à sa figure, et pense aussi qu'il... qu'il... qu'il est...
- Quoi... tu l'as...
- Oh ! ma chérie, surtout ne le dis à personne, jure-le moi encore !... Mais pense comme c'est comique !... pense... Il me semble tout changé depuis ce moment-là !... et je ris toute seule... toute seule... Pense donc à sa tête... ! ! !
La baronne regardait son amie, et le rire fou qui lui montait à la gorge lui jaillit entre les dents ; elle se mit à rire, mais à rire comme si elle avait une attaque de nerfs ; et, les deux mains sur sa poitrine, la figure crispée, la respiration coupée, elle se penchait en avant comme pour tomber sur le nez.
Alors la petite marquise partit à son tour en suffoquant. Elle répétait, entre deux cascades de petits cris :
- Pense... pense... est-ce drôle ?... dis... pense à sa tête !... pense à ses favoris !... à son nez !... pense donc... est-ce drôle ?... mais surtout... ne le dis pas... ne... le... dis pas... jamais !...
Elles demeuraient presque suffoquées, incapables de parler, pleurant de vraies larmes dans ce délire de gaieté.
La baronne se calma la première ; et toute palpitante encore :
- Oh !... raconte-moi comment tu as fait ça... raconte-moi... c'est si drôle... si drôle !...
Mais l'autre ne pouvait point parler : elle balbutiait :
- Quand j'ai eu pris ma résolution... je me suis dit... Allons... vite... il faut que ce soit tout de suite... Et je l'ai... fait... aujourd'hui...
- Aujourd'hui !...
- Oui... tout à l'heure... et j'ai dit à Simon de venir me chercher chez toi pour nous amuser... Il va venir... tout à l'heure !... Il va venir !... Pense... pense... pense à sa tête en le regardant...
La baronne, un peu apaisée, soufflait comme après une course. Elle reprit :
- Oh ! dis-moi comment tu as fait... dis-moi !
- C'est bien simple... Je me suis dit : Il est jaloux de Baubignac ; eh bien ! ce sera Baubignac. Il est bête comme ses pieds, mais très honnête ; incapable de rien dire. Alors j'ai été chez lui, après déjeuner.
- Tu as été chez lui ? Sous quel prétexte ?
- Une quête... pour les orphelins...
- Raconte... vite... raconte...
- Il a été si étonné en me voyant qu'il ne pouvait plus parler. Et puis il m'a donné deux louis pour ma quête ; et puis comme je me levais pour m'en aller, il m'a demandé des nouvelles de mon mari ; alors j'ai fait semblant de ne pouvoir plus me contenir et j'ai raconté tout ce que j'avais sur le coeur. Je l'ai fait encore plus noir qu'il n'est, va !... Alors Baubignac s'est ému, il a cherché des moyens de me venir en aide... et moi j'ai commencé à pleurer... mais comme on pleure... quand on veut... Il m'a consolée... il m'a fait asseoir... et puis comme je ne me calmais pas, il m'a embrassée... Moi, je disais : "Oh ! mon pauvre ami... mon pauvre ami !" Il répétait : "Ma pauvre amie... ma pauvre amie !" - et il m'embrassait toujours... toujours... jusqu'au bout. Voilà.
Après ça, moi j'ai eu une grande crise de désespoir et de reproches. - Oh ! je l'ai traité, traité comme le dernier des derniers... Mais j'avais une envie de rire folle. Je pensais à Simon, à sa tête, à ses favoris !... Songe !... songe donc ! ! Dans la rue, en venant chez toi, je ne pouvais plus me tenir. Mais songe !... Ça y est !... Quoi qu'il arrive maintenant, ça y est ! Et lui qui avait tant peur de ça ! Il peut y avoir des guerres, des tremblements de terre, des épidémies, nous pouvons tous mourir... ça y est ! ! ! Rien ne peut plus empêcher ça ! ! ! pense à sa tête... et dis-toi ça y est ! ! ! ! !
La baronne, qui s'étranglait, demanda :
- Reverras-tu Baubignac ?
- Non. Jamais, par exemple... j'en ai assez... il ne vaudrait pas mieux que mon mari...
Et elles recommencèrent à rire toutes les deux avec tant de violence qu'elles avaient des secousses d'épileptiques.
Un coup de timbre arrêta leur gaieté.
La marquise murmura :
- C'est lui... regarde-le...
La porte s'ouvrit ; et un gros homme parut, un gros homme au teint rouge, à la lèvre épaisse, aux favoris tombants ; et il roulait des yeux irrités.
Les deux jeunes femmes le regardèrent une seconde, puis elles s'abattirent brusquement sur la chaise longue, dans un tel délire de rire qu'elles gémissaient comme on fait dans les affreuses souffrances.
Et lui, répétait d'une voix sourde :
- Eh bien, êtes-vous folles ?... êtes-vous folles ?... êtes-vous folles... ?
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Message  Admin Sam 23 Mai - 15:36

LEXILOGOS : DE NOMBREUX DICTIONNAIRES DONT CEUX DE L'ACADEMIE FRANCAISE, ETC

http://www.lexilogos.com/francais_langue_dictionnaires.htm
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Message  Admin Mar 9 Juin - 13:22

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Message  Admin Ven 12 Juin - 16:20

Jean Teulé : du Montespan au cannibalisme
Après le succès du Montespan , Jean Teulé verse dans l'abomination. Son nouveau roman, Mangez-le si vous voulez , narre un fait divers réel, advenu en Périgord sous Napoléon III. La folie s'empare de villageois, qui torturent, brûlent et dévorent un jeune homme innocent. Hystérie collective, chemin de croix d'une victime et petite leçon de barbarie sont les ingrédients de ce livre qui ne laissera pas indifférent.
Julie Malaure



"Mangez-le si vous voulez", le nouveau roman de Jean Teulé chez Julliard


LITTERATURE : Auteurs, Oeuvres, Citations Juin_110

Le Point: Votre dernier roman raconte l'histoire vraie du calvaire d'un innocent dévoré par la foule en délire. Qu'est-ce qui vous a pris de vous lancer dans un sujet aussi effroyable ?
Jean Teulé : La question est de savoir ce qui leur a pris, à eux ! En fait, je suis comme un pommier qui fait des pommes sans trop savoir pourquoi. Mais en creusant, je dirais que j'ai écrit ce livre, parce que ça peut correspondre avec ce que l'on vit en ce moment. Les gens de ce village, Hautefaye, étaient dans un état d'angoisse collective comparable à ce qui arrive chez nous. Quand une foule pète les plombs, il faut un coupable. Chez eux, ça aurait pu tomber sur la dernière des ordures, mais ça tombe sur Alain de Monéys, le type le plus gentil de la région. C'est invraisemblable.

Le Point: Vous donnez quelques pistes de réponse dans votre livre. Est-ce qu'elles expliquent une telle folie ?
Jean Teulé : Je pense que le contexte dans lequel cela se produit est fondamental : une guerre avec la Prusse que les gens ne comprennent pas et qui tourne à la catastrophe. Et puis une sécheresse terrible, les villageois et le bétail qui crèvent de faim. Il arrive un moment, lorsque la population est dans cet état, où il faut que ce soit la faute de quelqu'un. Et c'est tombé sur Alain de Monéys. D'ailleurs, au procès, aucun des accusés n'a chargé la victime. C'était tous des gens biens, sans histoire avec la justice, ils ont tous dit que De Monéys était très gentil, qu'ils le connaissaient bien. Mais comme tout le monde gueulait que c'était un Prussien, ils y sont allés jusqu'à le manger. Si vous redoutez la foule, on ne risque pas de vous croiser dans les gradins d'un match de foot ? Jamais, jamais ! Voir des pères de famille hurler quand leur équipe marque un but... Ils sont complètement déchirés de bonheur. Je me dis que le jour où ils ont eu un enfant, ils n'ont pas hurlé de bonheur comme ça. C'est bizarre, effrayant. Comme au village de Hautefaye, les villageois se sentaient tous faibles ce jour-là, mais à 600, ils se sentent forts et ils peuvent se ruer sur un seul.

Le Point : À une différence : les hooligans frappent mais ne mangent pas leur victime...
Jean Teulé : Oui, là, pour De Monéys, ils sont allés au bout du bout. Et ce sont surtout les femmes, à la fin, alors qu'elles étaient en sous-nombre... On pourrait penser que les femmes, parce qu'elles sont plus douces, ou je ne sais pas quoi, se seraient abstenues. Et pourtant, ce sont elles qui ont récupéré la graisse humaine du pauvre De Monéys sur le bûcher, pour faire des tartines à leurs enfants. Et les "nudités", pour dire les couilles à l'époque, elles lui ont mangé les nudités... C'est marteau !

Le Point : En écrivant un récit aussi trash, ne craignez-vous pas que le lecteur ou la lectrice du Montespan ne puisse aller jusqu'au bout ?
Jean Teulé : Je n'en sais rien. J'avoue que je suis inquiet avec ce livre. Moi-même, cela m'a coupé l'appétit. J'avais mal partout en l'écrivant, j'étais assommé, cassé. Mais c'est aussi sans doute pour cela que j'ai choisi ce sujet. Je savais qu'après le succès de Ô Verlaine , Je, François Villon , Le Magasin des suicides et surtout Le Montespan , quoi que j'écrive, j'allais me faire dézinguer. C'est normal, c'est comme ça que ça se passe. C'est pour ça que j'ai décidé d'écrire sur un lynchage, en espérant qu'avec moi, la critique n'irait pas aussi loin, qu'elle n'irait pas jusqu'à me bouffer !

Le Point: Ça devrait bien se passer. D'ailleurs, malgré l'horreur, on retrouve l'humour qui fait votre signature.
Jean Teulé : Oui, j'ai toujours besoin de mettre un petit peu de connerie. Dans celui-là, au regard du sujet, j'ai eu du mal, évidemment. Mais je pense qu'il faut rire des choses pas drôles. Sur une horreur, on peut vraiment trouver matière à rire. Ça fait malade mental, si je dis ça ?

Le Point: Faut voir... À raison d'un livre par an, on peut penser que vous êtes déjà en quête d'un prochain sujet ?
Jean Teulé : Oui, je cherche une idée, je longe les bouquinistes avec le sentiment que ça va arriver. Bien que ça n'arrive jamais comme ça, mais plutôt au hasard. Mangez-le si vous voulez , j'ai trouvé l'histoire en surfant sur Internet, parce que le nom "Hautefaye" me disait quelque chose. Le Montespan , c'est en feuilletant un livre d'Histoire chez un copain. Il y avait un petit encadré sur Montespan qui titrait "le plus célèbre cocu du XVIIIe siècle". J'ignorais alors que la maîtresse de Louis XIV était mariée ! Et sur ces quelques lignes, j'ai lu que, se découvrant cocu, il avait fait repeindre son carrosse en noir, y avait dressé des bois de cerf et avait rajouté des cornes à son blason. Ah ! Il commençait à me plaire celui-là ! Voilà, ça arrive comme ça !

Mangez-le si vous voulez, de Jean Teulé (Édition Julliard, 144 pages, 17 euros)
.

SOURCES : LE POINT
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Message  Admin Mer 17 Juin - 12:38

LA FORCLUSION DU NOM DU PERE

Sujet très intéressant, très important

http://psychiatriinfirmiere.free.fr/infirmiere/formation/psychologie/psychologie/forclusion.htm
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Message  Admin Dim 21 Juin - 13:32

Proverbes chinois, sagesse chinoise
- À qui sait attendre, le temps ouvre les portes.

- Avec le temps et la patience, la feuille du mûrier devient de la soie.
- Bien manger, c'est atteindre le Ciel.

- Ce ne sont pas ceux qui savent le mieux parler qui ont les meilleures choses à dire.

- Connaître autrui n'est que science; se connaître soi-même, c'est intelligence.
- Connaître son ignorance est la meilleure part de la connaissance.

- Dans un étang, il n'y a pas de place pour deux dragons.

- Est heureux qui sait qu'il est heureux.

- Est sage celui qui connaît les autres.

- Il ne faut pas allumer un feu que l'on ne peut pas éteindre.

- Il vaut mieux allumer une seule et minuscule chandelle que de maudire l'obscurité.

- La porte la mieux fermée est celle que l'on peut laisser ouverte.

- L'argent est une richesse morte; les enfants sont une richesse vivante.

- Le bonheur vient de l'attention prêtée aux petites choses, le malheur de la négligence des petites choses.

- Le sage ne désire que l'absence de désirs.

- Le sage se demande à lui-même la cause de ses fautes, l'insensé la demande aux autres.

- Le secret le mieux gardé est celui qu'on garde pour soi.

- Le travail de la pensée ressemble au forage d'un puits; l'eau est trouble d'abord, puis elle se clarifie.

- L'eau ne reste pas sur les montagnes, ni la vengeance sur un grand cœur.
- L'encre la plus pâle vaut mieux que la meilleure mémoire.

- Les excès tuent plus sûrement que les épées.

- Les paroles de l'homme sont comme la flèche qui va droit au but, celles de la femme ressemblent à l'éventail brisé.

- L'esprit cultivé est son propre paradis, l'esprit ignorant son propre enfer.
- L'étude est une épouse aussi belle que le jade.

- L'homme maître de soi n'aura point d'autre maître.

- L'homme ne vit pas cent ans et se fait du souci pour mille.

- L'homme ne vit qu'une vie, la sauterelle ne vit qu'un automne.

- L'homme plein de vertus est semblable à un enfant, il ne craint ni les bêtes sauvages ni les serpents.

- L'ignorance est la nuit de l'esprit, et cette nuit n'a ni lune ni étoiles.

- L'or n'est pas à l'avare, mais l'avare est à l'or.

- Mieux vaut mécontenter par cent refus que manquer à une seule promesse.

- N'attendez pas d'avoir soif pour tirer l'eau du puits.

- N'attends pas des autres ce que tu ne veux pas leur promettre.

- Ne chassez pas un chien sans savoir qui est son maître.

- On a beau noyer sa raison dans le vin, on n'y noie pas le sujet de ses peines.

- On connaît une bonne source dans la sécheresse et un bon ami dans l'adversité.

- On gagne toujours à taire ce que l'on n'est pas obligé de dire.

- On ne peut marcher en regardant les étoiles quand on a une pierre dans son soulier.

- On peut être intelligent toute sa vie et stupide un instant.

- Plus les sentiments sont distants, plus les politesses sont nombreuses.

- Prétendre contenter ses désirs par la possession, c'est compter que l'on étouffera le feu avec de la paille.

- Quand le sage montre la lune, le sot regarde le doigt.

- Qui frappe les buissons en fait sortir les serpents.

- Qui veut devenir dragon doit manger beaucoup de petits serpents.

- Qui voit le ciel dans l'eau voit les poissons sur les arbres.

- Sauver la vie d'un homme vaut plus que de construire une pagode de sept étages.

- Seul l'étang tranquille reflète les étoiles.

- Un homme heureux est comme une barque qui navigue sous un vent favorable.

- Une grosse fortune ne vaut pas un petit revenu de tous les jours.

- Une maison en paille où l'on rit vaut mieux qu'un palais où l'on pleure.

- Une parole venue du cœur tient chaud pendant trois hivers.

- Une seule fente suffit pour couler un bateau.

- Vous ne pouvez pas empêcher les oiseaux de la tristesse de voler au-dessus de vos têtes, mais vous pouvez les empêcher de faire leurs nids dans vos cheveux
.
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Message  Admin Sam 18 Juil - 12:03



" L'art doit naître du matériau et la spiritualité doit emprunter le langage du matériau."
Jean Dubuffet.


" La beauté refuse de se plier à la contrainte de la signification ."
Sonia Delaunay.


" La mission suprême de l'art consiste à libérer nos regards des terreurs obsédantes de la nuit, à nous guérir des douleurs convulsives que nous causent nos actes volontaires. "
Fiedrich Nietzsche. " Ainsi parlait Zarathoustra "


" Griffonner, gratter, agir sur la toile, peindre enfin, me semblent des activités humaines aussi immédiates, spontanées et simples que peuvent l'être le chant, la danse ou le jeu d'un animal, qui court, piaffe ou s'ébroue ."
Hans Hartung.


" Je ne fais ni de l'Art pour l'Art, ni de l'Art contre l'Art. Je suis pour l'Art, mais pour l'art qui n'a rien à voir avec l'Art, car l'art a tout à voir avec la vie."
Robert Rauschenberg.

" Il y a en somme en peinture plus à chercher la suggestion que la description ."
Paul Gauguin.

" J'ai la plus haute idée, et la plus passionnée, de l'art. Bien trop haute pour consentir à le soumettre à rien. Bien trop passionnée pour vouloir le séparer de rien ."
Albert Camus. " Carnets II "


" Il faut bien comprendre que l'art n'existe que s'il prolonge un cri, un rire ou une plainte. "
Jean Cocteau. " La Difficulté d'Être




" Un tableau ne vit que par celui qui le regarde "
Pablo Picasso


" Nul n'a jamais écrit ou peint, sculpté, modelé, construit, inventé, que pour sortir en fait de l'enfer . "
Antonin Artaud. " Van Gogh, le Suicidé de la Société "


" L'art a estompé la différence entre l'art et la vie. Laissons maintenant la vie estomper la différence entre
la vie et l'art " .
John Cage .


" La vie imite l'art, bien plus que l'art n'imite la vie" .
Oscar Wilde.


" Je crois que l'art est la seule forme d'activité par laquelle l'homme en tant que tel se manifeste comme véritable individu. Par elle seule, il peut dépasser le stade animal, parceque l'art est un débouché sur des régions où ne domine ni le temps, ni l'espace ".
Marcel Duchamp.


" L'art est fait pour troubler".
Georges Braque." Le Jour et la Nuit"


" Toute la peinture passée et actuelle avant le suprématisme, a été asservie par la forme de la nature et attend sa libération pour parler dans sa propre langue et ne pas dépendre de la raison, du sens, de la logique, de la philosophie, de la psychologie, des différentes lois de causalité et des changements techniques de la vie ".
Kasimir Malévitch." Du cubisme au suprématisme"


" Le peintre qui traduit par pratique et jugement de l'oeil, sans raisonnement, est comme le miroir où s'imitent les choses les plus opposées, sans cognition de leur essence".
Léonard de Vinci. "Traité de la peinture"


" Dans mon travail, l'expression subjective, c'est le titre, la peinture et l'objet. Mais cet objet est quelque peu subjectif, parce qu'il est la pantomime, l'apparence du titre".
Francis Picabia.


" Il ne faut pas qu'un artiste s'intéresse trop à son époque, sous peine de faire des oeuvres qui n'intéressent que son époque."
Henry de Montherlant. " Carnets : 1930-1944 "


" Au début, on ne voit rien. On voit un ensemble de choses, mais on ne voit rien, ou plutôt, on voit comme tout le monde. Ce qu'il faut, c'est une longue observation méditative, crayon en main. Et au bout d'un certain temps on s'aperçoit que les choses commencent à avoir une autre vérité. La réalité apparaît beaucoup plus vraie. Cela demande beaucoup de temps."
Edouard Pignon. " La Quête de la Réalité "


" Il n'y a pas de différence fondamentale entre l'artiste et l'artisan. L'artiste est une élévation de l'artisan. Par la grâce du ciel, en de rares moments de lumière qui sont en deçà de sa volonté, l'art fleurit insconciemment du travail de sa main, mais les connaissances de base de ce travail sont indispensables à tout artiste. C'est là qu'est la source de
la production créatrice. "
Walter Gropius. " Programme du Bauhaus"


" Une oeuvre d'art est un coin de la création vu à travers un tempérament. "
Emile Zola. " Mes Haines "


" Le philosophe a régné sur le monde antique. Le savant règne provisoirement sur le monde d"aujourd'hui . Tout laisse à penser que c'est l'artiste qui régnera sur le monde de demain ."
Georges Mathieu . " La réponse de l'Abstraction Lyrique"


" Le plus précieux dans la création picturale, c'est la couleur et la texture. Elles constituent l'essence picturale que le sujet a toujours tuée."
Kasimir Malévitch.


" L'art est une abstraction."
Paul Gauguin.


" L'objet profond de l'artiste est de donner plus qu'il ne possède."
Paul Valéry. "Cahiers"



" Les intentions d'un artiste, comme les explications du spectateur sont toujours de fausses clés. Elles n'abordent qu'un côté d'une oeuvre, elles n'entament pas l'énigme qu'elle est . Sur une peinture comme sur toute oeuvre viennent se faire et se défaire le sens qu'on lui prête."
Pierre Soulages.


" Pour approcher le spirituel en art, on fera usage aussi peu que possible de la réalité, parce que la réalité est opposée au spirituel."
Piet Mondrian.


" Certains recherchent l'art lui-même, d'autres ses prolongements. Certains ne voient que le présent, d'autres portent leur regard vers le futur. Le papillon voltige au dessus de la prairie et l'aigle traverse les mers."
Johann Heinrich Füssli. "Aphorismes"


" L'art est délivrance, même dans la souffrance; mais aux yeux de ceux, parias, qui n'ont pas le sens intime de la liberté de l'esprit, l'art est le crime."
Georges Rouault.


" La peinture n'a pas, comme dans le passé, de destination véritable, elle ne trouve plus sa victoire et son repos en répondant aux besoins sprituels des peuples. Elle vit sur elle même. le plaisir bref qu'elle peut encore donner ne doit pas faire illussion : elle n'a plus de nécessité effective. "
André Masson.


" L'art véritable n'a que faire de proclamations et s'accomplit dans le silence. "
Marcel Proust. " Le Temps Retrouvé "


" C'est un des privilèges prodigieux de l'Art que l'horrible, artistement exprimé, devienne beauté, et que la douleur rythmée et cadencée remplisse l'esprit d'une joie calme. "
Charles Baudelaire. " Théophile Gautier "


" Les arts, comme les sciences doivent leur naissance à nos vices : nous serions moins en doute sur leurs avantages, s'ils la devaient à nos vertus. "
Jean-Jacques Rousseau. " Discours sur les Sciences et les Arts - Seconde partie "


" Nous avons besoin de ce sol sur lequel tout homme se ressent et se reconnaît comme créature créatrice, agissant sur le monde. La formule "tout homme est un artiste", qui a suscité beaucoup de colère et que l'on continue à mal comprendre, se réfère à la transformation du corps social. Tout homme peut, et même doit, prendre part à cette transformation pour que nous puissions la mener à bien aussi vite que possible."
Joseph Beuys.



" Peut-être que jamais auparavant l'art n'a été compris avec autant de profondeur et d'âme qu'au temps actuel, où la magie de la mort semble jouer autour de lui ."
Fiedrich Nietzsche. " Humain trop humain "


" Requalifier le rôle de l'art, signifie pour l'artiste reconquérir son propre territoire reporter sa propre pratique au-dedans des frontières spécifiques d'une opération qui ne se mesure pas avec le monde, mais avant tout avec sa propre histoire et avec l'histoire de son propree langage."
Achille Bonito Oliva. " La Transavantgarde italienne "


" En art, il faut que la mathématique se mette aux ordres des fantômes. Le bon peintre est celui qui enterre une couleur chaque jour."
Roger Bissière .


" L'art des affaires est l'étape qui succède à l'art. J'ai commencé comme artiste commercial, et je veux finir comme artiste d'affaires. Après avoir fait ce qu'on appelle de "l'art", ou ce qu'on veut, je me suis mis à l'art des affaires."
Andy Warhol .

" Un tableau est essentiellement une surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées. "
Maurice Denis . " Définition du Néo -traditionnalisme " - (Revue Art et Critique 30 Août 1890)


" L'art est une démonstration dont la nature est la preuve. "
Georges Sand . " François le Champri "


" Si l'esthétique est l'ensemble des rapports entre le peintre et le monde extérieur, rapports qui aboutissent au sujet, la technique est l'ensemble des rapports entre les formes et les couleurs qu'elles contiennent, et entre les formes colorées elles-mêmes. "
Juan Gris. " Des possibilités de la peinture "


" L'artiste n'a de responsabilité envers personne. Son rôle social est asocial. Sa seule responsabilité réside dans sa position face au travail qu'il accomplit. "
Georg Baselitz.


" Ecrire n'est pas décrire. Peindre n'est pas dépeindre. La vraisemblance n'est que trompe-l'oeil ."
Georges Braque


" La mission suprême de l'art consiste à libérer nos regards des terreurs obsédantes de la nuit, à nous guérir des douleurs convulsives que nous causent nos actes volontaires. "
Fiedrich Nietzsche. " Ainsi parlait Zarathoustra "


" Il ne s'agit pas de peindre la vie. Il s'agit de rendre vivante la peinture. "
Pierre Bonnard.


" L'art, est à l'image de la création. C'est un symbole, tout comme le monde terrestre est un symbole du cosmos."
Paul Klee . " Théorie de l'Art Moderne "


" En art, la malchance a bien souvent forcé l'éclosion du génie."
Jacques de Lacretelle . " Journal de Bord "

" Un artiste original ne peut pas copier. Il n'a donc qu'à copier pour être original."
Jean Cocteau. " Le Rappel à l'ordre "


" L'art est toujours plus abstrait que nous ne l'imaginons. La forme et la couleur nous parlent de forme et de couleur, et tout s'arrête là. "
Oscar Wilde. " Le Portrait de Dorian Gray "


" L'art et rien que l'art, nous avons l'art pour ne point mourir de la vérité."
Fiedrich Nietzsche. " Ainsi parlait Zarathoustra "


" L'art, c'est le reflet que renvoie l'âme humaine éblouie de la splendeur du beau."
Victor Hugo. " Océan "




" L'art existe à la minute où l'artiste s'écarte de la nature. Ce par quoi il s'en écarte lui donne le droit de vivre."
Jean Cocteau. " La Difficulté d'être "


" Il n'y a pas d'art, il n'y a que des hommes."
Alfred de Musset. " Un mot sur l'art moderne "


" L'art doit naître du matériau et la spiritualité doit emprunter le langage du matériau."
Jean Dubuffet.


" La peinture est un art, et l'art dans son ensemble n'est pas une création sans but qui s'écoule dans le vide. C'est une puissance dont le but doit être de développer et d'améliorer l'âme humaine."
Wassily Kandinsky. " Du Spirituel dans L'Art "


" Le progrés en art ne consiste pas à étendre ses limites, mais à les mieux connaître."
Georges Braque. " Le Jour et la Nuit "


" Pourquoi ne pas concevoir comme une oeuvre d'art l'éxécution d'une oeuvre d'art ?. "
Paul Valéry . " Pièces sur l'art "

" Les deux qualités essentielles de l'artiste sont la morale et la perspective"
Denis Diderot. /P. Eluard - " Les Frères Voyants "


" La valeur réelle de l'art est fonction de son pouvoir de révélation libératrice."
René Magritte.


" Le pathétique seul est infaillible dans l'art ."
Alphonse de Lamartine. " Graziella"


" Une oeuvre d'art peut exiger que nous lui sacrifiions jusqu'à nos scrupules."
Jean Rostand. " Pages d'un Moraliste"


" Ce n'est pas l'histoire, mais l'art qui exprime la vraie vie. "
Fiedrich Nietzsche. " Le Crépuscule des Idoles "


" L'art est la sanctification de la nature, de cette nature de tout le monde, qui se contente de vivre."
Stéphane Denis .


" Dans l'art, il n'y a ni formes, ni objets. Il n'y a que des événements,- des surgissements-, des apparitions."
André Masson.




" L'art est la recherche de l'inutile; il est dans la spéculation ce qu'est l'héroïsme dans la morale."
Gustave Flaubert . " Carnets "
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Message  Admin Sam 18 Juil - 12:04



" L'artiste doit aimer la vie et nous montrer qu'elle est belle. Sans lui nous en douterions."
Anatole France. " Le Jardin d'Epicure




" La force suprême de l'art et de l'amour est de nous contraindre à vouloir épuiser en eux l'inépuisable."
André Malraux. " Les Voix du Silence "


" En art, il n'y a pas d'effet sans entorse à la vérité. "
Georges Braque. " Le Jour et la Nuit "


" L'art ne vaut à mes yeux que s'il est la projection d'une morale."
Jean Cocteau . " La Difficulté d'être "


" L'oeuvre d'art a une mission mystique qui est de racheter le réel."
E. Jaloux. " Essences "

" Le mystère de l'art, c'est que tout sonne juste, quand tout est faux. "
Yves Navarre. " Niagarak "

" L'art même n'est, à mon sens, qu'inceste entre l'instinct et la volonté. "
Saint John Perse. " Correspondance - A Paul Claudel "

" L'art est le culte de l'erreur. "
Francis Picabia. " Ecrits "



" La fonction de l'art n'est jamais d'illustrer une vérité, ou même une interrogation. Elle est de mettre au monde des interrogations, qui ne se connaissent pas encore elles-mêmes. "
Alain Robbe-Grillet . " Pour un Nouveau Roman "


" Tout le secret de l'art est de savoir ordonner des émotions désordonnées, mais de les ordonner de telle façon qu'on en fasse sentir encore mieux le désordre. "
C.F. Ramuz. " Journal "


" La grandeur d'un artiste se mesure aux tentations qu'il a vaincues. "
Albert Camus. Préface à "La Maison du Peuple " de L. Guilloux

" La vérité est que l'art doit être l'écriture de la vie. "
Edouard Manet.


" L'humanité a besoin de sublime. Le sublime du sublime, c'est l'art. Le sublime de l'art, c'est l'avant-garde. "
Roland Topor. " Mémoires d'un vieux con"


" Tous les arts sont fondés sur un certain degré de fausseté. "
Stendhal. " Vies de Haydn, de Mozart et de Métastase"


" Il n'est en art qu'une chose qui vaille : celle qu'on ne peut expliquer. "
Georges Braque. " Le Jour et la Nuit "

" Tous les arts sont comme des miroirs où l'homme connaît et reconnaît quelquechose de lui-même qu'il ignorait. "
Alain. " Vingt leçons sur les Beaux Arts "


" Dans l'art, au moins, tout est liberté dans ce monde des fictions. "
Gustave Flaubert. " Correspondance "


" L'art est encore la seule forme supportable de la vie; la plus grande jouissance est celle qui s'épuise le moins vite. "
Valéry Larbaud. " A O. Barnabooth "


" L'oeuvre d'art n'est pas le reflet, l'image du monde; mais elle est à l'image du monde. "
Eugène Ionesco. " Notes et Contre-Notes "


" L'art, c'est l'homme ajouté à la nature. "
Vincent Van Gogh. " P. Eluard - Les Frères Voyants "



" Le monde de l'art n'est pas celui de l'immortalité, c'est celui de la métamorphose. "
André Malraux. " Antimémoires "



" L'art, a un autre but que lui-même. Sa recherche est l'expression ou le symbole de sa perpétuelle recherche de l'Etre."
Georges Bernanos.


" C'est par l'Art et par l'Art seul, que nous pouvons réaliser notre perfection ; par l'Art, et par l'Art seul que nous pouvons nous défendre des périls sordides de l'existence réelle . "
Oscar Wilde.


" Chaque époque d'une civilisation crée un art qui lui est propre et qu'on ne verra jamais renaître. Tenter de revivifier les principes d'art des siècles écoulés ne peut que conduire à la production d'oeuvres mort-nées. "
Wassily Kandinsky.


" L'art est un jeu d'enfant ."
Max Ernst.


" Il ne s'agit pas de peindre la vie, il s'agit de rendre vivante la peinture ."
Pierre Bonnard.


" Devant la nature elle-même, c'est notre imagination qui fait le tableau ."
Paul Gauguin.


" Il faut capter la lumière et la jeter directement sur la toile ."
Claude Monet.


" L'oeuvre d'art est un arrêt du temps ."
Pierre Bonnard.
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Message  Admin Mar 13 Oct - 16:42

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Message  Admin Jeu 21 Jan - 0:14

A LIRE : LE PORTRAIT DE DORIAN GRAY - OSCAR WILDE


Dorian Gray est un jeune homme d'une très grande beauté. Son ami artiste peintre Basil Hallward est obsédé par cette dernière et en tire toute son inspiration. Sa fascination pour le jeune homme le mène à faire son portrait, qui se révèle être la plus belle œuvre qu'il ait jamais peinte, et qu'il ne souhaite pas exposer : « J'y ai mis trop de moi-même ».



Dorian va faire la connaissance de Lord Henry, dit Harry, un ami de Basil. Conscient de la fascination et de la perversion que ce dernier pourrait avoir pour son idéal de beauté, « cette nature simple et belle », Basil demande à Lord Henry de ne pas tenter de le corrompre. Mais Dorian se laisse séduire par les théories sur la jeunesse et le plaisir de ce nouvel ami qui le révèle à lui-même en le flattant : « Un nouvel hédonisme […] Vous pourriez en être le symbole visible. Avec votre personnalité, il n'y a rien que vous ne puissiez faire ». Va naître dès lors en lui une profonde jalousie à l'égard de son propre portrait peint par Basil Hallward. Il souhaite que le tableau vieillisse à sa place pour que lui, Dorian Gray, garde toujours sa beauté d'adolescent. « Si le tableau pouvait changer tandis que je resterais ce que je suis ! ».

Le garçon tombe par la suite amoureux d'une comédienne, Sibyl Vane, et lui promet le mariage. L'amour empêche Sibyl de bien jouer lorsque Dorian emmène ses amis la voir au théâtre, ce qui l'embarrasse. Dorian répudie Sibyl, ce qui la pousse au suicide. Il remarque alors que le portrait s'est empreint à sa place d'une expression de cruauté et comprend que son vœu a été exaucé.

Par peur que quelqu'un ne découvre son terrible secret, il enferme le tableau dans une ancienne salle d'étude et se plonge dans la lecture d'un mystérieux roman que lui offre Lord Henry. Bien des années passent durant lesquelles il accumule les péchés et devient de plus en plus mauvais sous l'influence de Lord Henry et de ce livre empoisonné. Le tableau prend sur lui la laideur de l'âge et de la décadence. Gray finit par révéler son secret à Basil, puis, comme celui-ci l'accuse et le traite de meurtrier, fou de haine, il le tue. Il se débarrasse ensuite du cadavre avec l'aide de Alain Campbell en usant du chantage.

Pour oublier sa culpabilité, Dorian se rend dans les bas-fonds de Londres fumer de l'opium. James Vane, le frère de Sibyl Vane, un marin, l'y reconnaît et tente de le tuer. Dorian échappe à la mort grâce à son éternelle jeunesse : en effet, il ne parait que vingt ans alors que les faits se sont déroulés dix-huit ans plus tôt ! Le marin n'est dupe qu'un instant et cherche à retrouver Gray. Il meurt plus tard, accidentellement, tué par des chasseurs dans la demeure d'une amie de Dorian.

Dorian, poursuivi par sa mauvaise conscience, décide alors de devenir sage. Après sa première bonne action, il court voir si le portrait n'aurait pas embelli mais la toile porte encore plus qu'avant les traits de la vanité et de l'hypocrisie. Désespéré, Dorian enfonce le couteau qui a tué Basil dans le tableau.

Un homme vieux et hideux est retrouvé mort en face du tableau, qui a retrouvé sa beauté première. Après examen des bagues du défunt, on reconnaît en lui Dorian Gray.
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