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LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES DANS LE MONDE

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LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES DANS LE MONDE Empty LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES DANS LE MONDE

Message  Admin Lun 11 Aoû - 12:19

Indonesia :
Reportage photo sur des excisions pratiquées dans une salle de classe, à Bandung.

JE METS LES LIENS : ATTENTION

http://www.interet-general.info/article.php3?id_article=10238


http://www.rationalisme.org/pages/innocence/innoce44.html
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LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES DANS LE MONDE Empty Re: LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES DANS LE MONDE

Message  Admin Lun 11 Aoû - 12:24

La vérité sur les violences conjugales

par Elisabeth Badinter

Cette enquête est une grande première. Poser aux femmes et aux hommes les mêmes questions sur les tensions qui peuvent exister au sein de leur couple constitue une rupture avec le discours dominant sur les « violences conjugales ». Constater qu’hommes et femmes se plaignent à peu près également l’un de l’autre (et, même, que les hommes subissent deux fois plus d’insultes que les femmes) renforce le double malaise que j’ai toujours éprouvé, d’une part à l’égard de la méthode habituellement choisie pour parler des violences faites aux femmes et, de l’autre, à l’égard des conclusions que l’on en tire.

D’abord, la méthode revendiquée par la plupart des institutions ou associations est globalisante : la violence des hommes contre les femmes est, nous dit-on, universelle. On lit, par exemple, dans la brochure d’Amnesty International (2004) : « Partout dans le monde, des femmes subissent des actes ou des menaces de violence. C’est une épreuve partagée, au-delà des frontières, de la fortune, de la race ou de la culture. A la maison et dans le milieu où elles vivent, en temps de guerre comme en temps de paix, des femmes sont battues, violées, mutilées en toute impunité. »

Une guerre à deux C’est dit tout net, de tableau en tableau. La guerre conjugale se pratique à deux. Sondés par l’institut BVA sur les tensions qu’ils ont pu vivre durant les douze derniers mois de leur vie de couple, les Français de 20 à 59 ans ont tous le sentiment d’avoir traversé au moins l’une des situations testées dans cette étude. 44% des personnes interrogées ont essuyé, de la part de leur conjoint, des remarques désagréables sur leur propre famille ou sur leurs amis(es). 34% se sont sentis dévalorisés et critiqués. 30% ont été la cible d’une jalousie questionneuse : « Où étais-tu, avec qui ? » 29% ont vu l’autre décider de dépenses importantes sans tenir compte de leur avis. Et 25% ont dû supporter de le voir « cesser de parler, refuser totalement de discuter », bref, faire la gueule. Il y a pire, mais c’est un peu plus rare. 23% se sont entendu balancer des remarques désagréables sur leur physique - « T’es moche ! » - et 22% sur leurs performances sexuelles. 23% accusent leur conjoint d’avoir méprisé leurs opinions en privé, et parfois en public (13%).

Mais le plus intéressant n’est pas là. La surprise, ce sont les hommes. Comme les femmes, ils se plaignent d’être à l’occasion rabroués, maltraités, déconsidérés. Plus souvent que les femmes, ils dénoncent le harcèlement jaloux de leur conjointe : 18% d’entre eux (pour 12% des femmes) déclarent que l’autre les empêche de parler à d’autres femmes (hommes). 34% des hommes (26% des femmes) déclarent que l’autre exige de savoir avec qui et où ils étaient ; 33% (27% des femmes) que l’autre décide de dépenses importantes sans tenir compte de leur avis. Ce seraient les femmes qui hésiteraient le moins à décocher des critiques sur l’apparence physique. Et elles ne seraient pas les dernières à lancer des insultes ou des injures : 15% des hommes l’affirment, alors que 8% des femmes en accusent leur conjoint. Certes, il s’agit de déclarations. A manier avec précaution, donc. Mais il n’est pas forcément facile, pour un homme, de se dire l’objet de pressions psychologiques.

Sur quelques questions, les femmes sont plus nombreuses que les hommes à se déclarer victimes : leur conjoint les « dévaloriserait » plus souvent (37%, contre 30%) et s’attaquerait en particulier plus facilement à leurs compétences sexuelles (25%, contre 19%). A noter : sur certaines questions, les femmes répondent de façon plus pessimiste que dans l’ « Enquête nationale sur la violence envers les femmes en France » de 2001. Le cadre de notre sondage, moins sombre et plus léger, a sans doute contribué à dédramatiser le sujet, et libéré la parole. S’il montre bien que les hommes et les femmes sont aussi capables les un(e) s que les autres de « violences » conjugales, il ne dit rien, évidemment, de toutes les querelles qui dérapent, le plus souvent au détriment des femmes, dans le fait divers.

Cette approche fait un amalgame entre toutes les sortes de violences, pourtant de nature différente : violences en temps de guerre et en temps de paix. Violences d’Etat et violences privées. La violence du mari ou du compagnon, celle du harceleur sexuel ou moral, du soldat ou du trafiquant. Amalgame aussi entre la Parisienne harcelée dans les transports et la petite Nigérienne victime d’un trafic sexuel ou la Jordanienne victime d’un crime d’honneur. Violence psychologique et violence physique. Violence des Etats totalitaires et patriarcaux, et violence des Etats démocratiques.

Cette approche admet aussi un continuum des violences en mettant sur le même plan la menace d’une gifle conjugale et la lapidation d’une femme adultère : « La main aux fesses dans le métro, les sifflets dans la rue, les coups, les insultes, les humiliations du conjoint, les mariages forcés, les filles violées, etc. » (Collectif national pour les droits des femmes, 2005). Faute de distinctions, on additionne des actes hétérogènes qui ressemblent à un inventaire à la Prévert, où tout vaut tout : l’agression verbale, les pressions psychologiques et les atteintes physiques.

Enfin, il me semble qu’on est peu regardant sur les statistiques utilisées et encore moins sur leurs sources ou leur interprétation. Ainsi, dans l’opuscule d’Amnesty, on lit : « Au moins 1 femme sur 3 a été battue, forcée à des rapports sexuels ou violentée d’une manière ou d’une autre à un moment de sa vie » (Population Reports, n° 11, Johns Hopkins, School of Public Health, déc. 1999). Que signifie « violentée d’une manière ou d’une autre » ? Faute de précision, on ne retiendra qu’une chose, à savoir que 1 femme sur 3 est battue ou violée.

Pis : sur Internet, on trouve que « près de 50% des femmes dans le monde ont été battues ou maltraitées physiquement à un moment de leur vie par leur partenaire ». Selon le Conseil de l’Europe, la violence domestique est, pour les femmes de 16 à 44 ans, la principale cause de mort et d’invalidité, avant le cancer ou les accidents de la route. Propos lancés par les féministes espagnoles en 2003, cités partout, notamment dans le rapport du Conseil de l’Europe. Ai-je été la seule à sursauter en lisant cela ? Les statistiques de l’Inserm indiquent que, pour 2001, 2 402 femmes âgées de 16 à 44 ans sont mortes des suites d’un cancer !

L’Enquête nationale sur les violences envers les femmes en France (Population & sociétés, janvier 2001) révèle un indice global de violence conjugale à l’encontre des Françaises de 10%, qui se décompose bizarrement ainsi : insultes et menaces verbales (4,3%), chantage affectif (1,8%), pressions psychologiques (37%), agressions physiques (2,5%), dont répétées (1,4%), viols et autres pratiques sexuelles imposées (0,9%). Les journalistes et les politiques traduisent : 10% de femmes sont battues en France. Tous les 8 mars, nous avons droit à cette affirmation erronée, sans que jamais personne ne songe ni à consulter les chiffres ni, évidemment, à les rectifier.

Quatrième illustration de l’utilisation publicitaire des statistiques : en 1980, deux chercheuses, Mmes Linda MacLeod et Andrée Cadieux, publient un rapport sur la femme battue au Québec et annoncent les chiffres de 300 000 femmes battues et de 52 femmes assassinées par leur conjoint ou ex-conjoint. Durant vingt-quatre ans, les « 300 000 » deviennent le leitmotiv des mouvements féministes québécois, jusqu’à ce que l’Institut de la statistique du Québec publie une enquête digne de ce nom, en 2004, qui ne compte plus que 14 209 femmes se disant victimes de violences conjugales. Quant aux 52 Québécoises assassinées par leur conjoint ou ex-conjoint, les chiffres publiés par la Sécurité publique du Québec en 2000-2001 donnent 14 femmes et 7 hommes assassinés par leur conjoint. Linda MacLeod a reconnu son erreur dès 1994. Elle s’est défendue en disant : « Je me sentais sûre de ce chiffre, parce qu’il reflétait une réalité corroborée par ceux et celles qui travaillaient sur la ligne de front. C’était une supposition admise. » Je ne mets pas en doute la bonne foi de ces chercheuses, mais je ne peux m’empêcher de penser que c’est moins la vérité que l’on cherche que la confirmation de présupposés. On charge la barque des violences masculines, on gonfle les chiffres au maximum au point de les défigurer, comme si s’exprimait là le désir inconscient de justifier une condamnation globale de l’autre genre. L’enjeu n’est plus la condamnation des hommes violents, la seule légitime à mes yeux, mais celle des hommes en général.

D’où ma stupéfaction devant l’utilisation par les Nations unies, reprise par Amnesty, de l’expression « violence de genre ». Expression tirée des travaux des féministes anglo-saxonnes les plus radicales, publiés dans les années 1980-1990. Que signifie « violence de genre » ? Faut-il comprendre que la violence est le propre du mâle ? Que la masculinité se définit par la domination et l’oppression de l’autre sexe ? Que les femmes ignorent la violence ?

L’enjeu des termes est considérable. Car, si l’on admet cette notion de « violence de genre », on en revient à une définition duelle et opposée de l’humanité : les bourreaux contre les victimes, ou le mal contre le bien. Je pense, pour ma part, que l’on commet une double erreur. D’une part, le concept de « violence de genre » ne me paraît pas fondé. D’autre part, en globalisant la violence masculine, sans la moindre distinction qualitative, culturelle et politique, on se condamne à n’y rien changer.

Les dérapages de la vie à deux ne suffisent pas à définir le « terrorisme conjugal » Pour tenter de convaincre que la violence n’est pas le propre d’un genre, je m’en tiendrai aux violences conjugales dans les démocraties occidentales, où l’on est censé avoir une approche plus fouillée et plus scientifique de la question.

Premier constat : les enquêtes à notre disposition, tant en France qu’en Europe, notamment celles du Conseil de l’Europe, me semblent trop souvent partielles et donc partiales. Elles sont partielles parce qu’elles ne concernent que les victimes femmes. On a choisi partout, délibérément, d’ignorer s’il y avait des hommes victimes. La justification avancée de cette omission est toujours la même. Elle tient en deux arguments : nous n’avons pas de statistiques, mais nous avons de bonnes raisons de croire que 98% des violences conjugales sont le fait des hommes (cf. Marie-France Hirigoyen dans L’Express du 25 avril 2005 : « Les hommes ? On ne les a pas sondés. On leur confère par définition le statut d’agresseurs : ils le sont dans 98% des cas »). Quant à la violence des femmes, elle ne serait qu’une légitime défense contre la violence première des hommes.

Second constat : faute de travaux indiscutables, les chiffres les plus fantaisistes circulent. Exemple : y a-t-il en France 6 femmes tuées tous les mois par leur conjoint ou ex-conjoint, soit 72 par an, ou 400, comme on l’a dit à l’émission de TF 1 Le Droit de savoir ? Et comment évaluer l’ampleur et la signification de ce phénomène quand les statistiques judiciaires et policières ne distinguent pas entre les femmes mortes de violences conjugales et les autres ?

En attendant, je voudrais montrer que la violence n’a pas de sexe, en mettant en lumière quelques aspects de la violence féminine dont on ne parle que rarement. En ce qui concerne la violence conjugale féminine, comme d’habitude, il nous faut recourir aux travaux du continent américain pour y voir plus clair. En particulier, à la dernière enquête faite pour l’Institut de la statistique du Québec par Denis Laroche, dont les statistiques ont été entérinées par le très féministe Conseil du statut de la femme du Québec en février 2005. A ma connaissance, c’est la première enquête francophone de grande envergure concernant les violences conjugales, qui traite à la fois de la violence masculine et féminine. C’est aussi la première enquête qui distingue violence grave et violence mineure, en dressant une liste de 10 situations de violences physiques qui vont de la menace aux actes. D’où il ressort quatre informations essentielles : dans les cinq dernières années qui précèdent l’enquête, 92,4% des hommes et 94,5% des femmes se sont déclarés exempts de violence physique. En 2002, au Québec, 62 700 femmes et 39 500 hommes se sont dits victimes de violence conjugale (toutes violences confondues). Les actes d’agression subis par les hommes et les femmes ne sont pas exactement les mêmes. Les femmes sont plus victimes de violences physiques graves que les hommes. Parmi elles, 25% ont été battues (pour 10% d’hommes), 20% ont failli être étranglées (4% des hommes), 19% ont été menacées avec une arme (8% des hommes). Sept fois plus de femmes que d’hommes ont été victimes d’agression sexuelle. En revanche, selon les études canadiennes, hommes et femmes sont quasi à égalité face aux « violences » psychologiques.
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Message  Admin Lun 11 Aoû - 12:25

Les Canadiens ont repris du psychologue américain Michael P. Johnson (2000) la distinction, qui me paraît fondamentale, entre deux types de violences conjugales : le « terrorisme conjugal » et la « violence situationnelle ».

La violence grave qui s’effectue dans un « contexte de terrorisme conjugal » se définit par la volonté d’annihiler le conjoint, de toutes les manières, psychologiquement et physiquement. Cette violence-là provient majoritairement des hommes.

Alors que la majorité des hommes victimes de leur conjointe le sont dans un contexte de « violence situationnelle », qui renvoie soit à l’autodéfense de la femme, soit à la violence réciproque, soit à la lutte pour le pouvoir des deux conjoints. Au passage est introduite la notion de « violence interactive », essentielle pour comprendre une bonne partie des violences conjugales.

On remarquera donc que, si les femmes sont majoritairement victimes de violences, et en particulier physiques, il leur arrive à elles aussi d’exercer cette violence-là, quand elles sont en position de domination physique ou psychique.

Pour s’en convaincre, il faut se pencher sur la violence des femmes à l’égard des plus faibles. D’abord à l’égard des enfants, sujet peu évoqué, quelques études donnent à réfléchir. Le dernier rapport de l’Odas (Observatoire national de l’action sociale décentralisée, dont dépend l’Aide sociale à l’enfance), de décembre 2004, indique le chiffre de 89 000 enfants en danger en France, dont 18 000 enfants maltraités.

Le rapport d’activité 2002 de l’Accueil téléphonique pour l’enfance maltraitée indique que 76,2% des auteurs de mauvais traitements sont les parents, dont 48,8% sont les mères et 27,4% sont les pères des tout-petits, chiffres qui sont probablement sous-estimés. Enfin, le rapport de l’Unicef 2003, sur les décès d’enfants des suites de maltraitance dans les nations riches, fait état de 3 500 décès d’enfants de moins de 15 ans par an. Le rapport ne précise pas la proportion de pères et de mères infanticides, mais il serait mal venu d’en accuser un seul des deux sexes.

Une enquête épidémiologique est en cours en France, effectuée par l’Inserm. Les premiers résultats révèlent une sous-estimation des morts par maltraitance d’enfants de moins de 1 an, qu’on aurait attribuées à la « mort subite du nourrisson » (cf. Journal de l’Inserm, mai-juin-juillet 2003). Or qui, majoritairement, prend soin des nourrissons dans notre société ? Enfin, je me contenterai de mentionner l’existence de la pédophilie féminine, qu’on a semblé découvrir depuis à peine un an avec les procès d’Outreau et d’Angers. Je rappelle que dans ce dernier, on comptait, dans le box des accusés, 29 femmes et 37 hommes. Mais sur cette violence-là, nous n’avons, à ce jour, aucune étude sérieuse.

Au demeurant, les enfants ne sont pas les seuls êtres faibles susceptibles de pâtir de la violence féminine. La maltraitance des vieilles personnes est un autre sujet qui implique cette violence féminine. En 2003, le ministre des Personnes âgées faisait état du chiffre de 600 000 qui seraient maltraitées. Maltraitance souvent d’origine familiale, à domicile. Mais, que ce soit dans les familles ou dans les institutions, ce sont les femmes qui s’occupent majoritairement des vieux, comme elles s’occupent majoritairement des plus jeunes.

Reste un sujet toujours tabou qui n’a fait l’objet que de très rares et parcellaires travaux - spécialement en France : la violence au sein des couples de lesbiennes. Une étude de l’Agence de santé publique du Canada de 1998 conclut qu’il y a la même proportion de violence dans les couples gays et lesbiens que dans les couples hétérosexuels. Toutes violences confondues, 1 couple sur 4 fait état de violence en son sein.

De tous ces chiffres fastidieux mais nécessaires, il ressort qu’on ne devrait pas parler de « violence de genre », mais de « droit du plus fort ». Un seul crime est indiscutablement plus propre aux hommes qu’aux femmes, c’est le viol, aujourd’hui puni en France aussi sévèrement que le meurtre. Reste qu’hommes et femmes, lorsqu’ils sont en position de domination, peuvent déraper dans la violence. Les photos d’Abou Ghraib en Irak l’ont démontré, comme l’avait déjà démontré la participation des femmes dans les génocides nazi et rwandais. Que les hommes aient été dans l’Histoire les grands responsables de la violence physique est une évidence. Ils sont, depuis des millénaires, les détenteurs de tous les pouvoirs - économiques, religieux, militaires, politiques et familiaux, c’est-à-dire les maîtres des femmes. Mais, dès lors que l’on assiste au partage des pouvoirs qu’appelle la démocratie, il est inévitable que de plus en plus de femmes, en position de domination, tendent à en abuser, c’est-à-dire à être violentes à leur tour.

Par ailleurs, il faut reconsidérer le concept de violence, utilisé aujourd’hui pour désigner n’importe quel acte, hors de tout contexte. Le même mot ne peut pas s’appliquer à un geste déplacé dans un lieu public et à un viol. Ni s’appliquer non plus à de nombreuses situations qui figurent dans les enquêtes de violences conjugales. Une remarque désagréable, une insulte, un acte autoritaire déplacé ou même la menace d’une gifle ne peuvent être, en tant que tels, assimilés à une atteinte destructrice de l’autre. Les dérapages de la vie à deux ne suffisent pas à définir le « terrorisme conjugal », qui est d’une tout autre nature et que de nombreux spécialistes définissent aujourd’hui comme « une dynamique de couple où l’un des partenaires porte atteinte à l’intégrité et à la dignité de l’autre par un comportement agressif, actif et répété dont le but est de le contrôler ». Il me semble aussi déraisonnable de mettre sur le même plan la violence contre les femmes observée dans les Etats démocratiques et celle observée dans les Etats patriarcaux, non démocratiques. Dans ces derniers, la violence contre les femmes est une violence fondée sur des principes philosophiques, traditionnels et religieux qui sont à l’opposé des nôtres. Ce sont ces principes qui doivent être combattus. Seules l’éducation des femmes et leur mobilisation finiront par mettre fin à cette aliénation systématique, qui donne tous les droits à un sexe et tous les devoirs à l’autre.


En revanche, la violence à l’égard des femmes dans nos sociétés est tout à fait contraire à nos principes. Elle appelle la répression de ses auteurs, mais, contrairement à ceux qui disent que toute société est structurellement violente à l’égard des femmes, je pense qu’elle révèle avant tout une pathologie psychologique et sociale, qui nécessite des soins et une réflexion sérieuse sur nos priorités. L’augmentation de la violence que l’on observe dans les sociétés occidentales, quel que soit l’âge, le sexe, et le contexte social, est peut-être à mettre en relation avec une incapacité de plus en plus grande à supporter la contrainte des devoirs et une propension inquiétante à confondre droits universels et désirs individuels.

L’hiver 2005 nous a appris qu’il y avait une forte augmentation de la violence des jeunes, dans les écoles, les collèges et les lycées - jusqu’aux maternelles - et qu’elle touchait toutes les classes sociales. Enervements, incivilités, insultes et coups sont devenus l’expression d’une agressivité banale, y compris à l’égard de ceux qui sont censés nous aider et nous protéger, comme les professeurs ou les médecins. Entre 1999 et 2003, l’Insee indique que le nombre de Français victimes d’agressions (injures, menaces, coups) a crû de 20%. Dans ces conditions, on devrait s’interroger sur notre incapacité de plus en plus grande à supporter les frustrations et à maîtriser notre agressivité.

C’est notre éducation qui est en cause, et non nos principes. C’est elle qu’il faut changer. Depuis une trentaine d’années, l’épanouissement individuel et la satisfaction de nos désirs ont pris le pas sur le respect de l’autre et de la loi commune. Cela concerne tant les hommes que les femmes et n’a rien à voir avec ce qui se passe dans d’autres régions du monde où, à l’opposé, la loi est un carcan et où l’épanouissement individuel n’a tout simplement pas de sens. En vérité, nos sociétés ont autant besoin de réapprendre la notion de devoir que les autres, de réclamer leurs droits. En voulant à tout prix confondre les deux contextes, on se condamne non seulement à l’impuissance, mais aussi à l’injustice. A force de crier à la « violence de genre », on se rend coupable d’un nouveau sexisme qui n’est pas plus acceptable que le premier.

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Message  Admin Mer 27 Aoû - 19:49

L'Express : 27 août 2008

Violences: le silence des femmes
Par LEXPRESS.fr, mis à jour le 21/02/2008 - publié le jeudi 21 février 2008, mis à jour à 14:40


Une femme victime de violences physiques au sein de sa famille sur cinq n'a pas porté plainte, ni parlé à qui que ce soit de ces agressions.

Dans un cas sur cinq, les femmes victimes de violences physiques au sein de la famille gardent le silence. Elles ne portent pas plainte, n'en parlent ni à la police, ni à un ami, ou à un médecin. C'est ce que révèle jeudi une enquête de l'Insee réalisée dans des conditions de confidentialité inédites.

Pour les violences sexuelles, la proportion de victimes murées ainsi dans leur silence est même de une sur trois, selon l'étude de l'Institut national de la Statistique et des Etudes économiques (Insee), réalisée entre janvier et mars 2007 auprès de 17.500 personnes.

"Et quand la victime se confie, c'est rarement à la police", qui ne reçoit que 12% des victimes (plainte ou main courante) pour les violences physiques, et 8% pour les violences sexuelles, "soit globalement à peine une sur dix".

6% des femmes de 18 à 59 ans
Quand elles se décident à parler de l'agression subie, c'est plus souvent à un proche ou un ami (42%) ou à un professionnel (19%) qu'à la police.

"Tout se passe comme si elles cherchaient davantage à être comprises et soignées que vengées, ou comme si elles n'avaient pas confiance dans les chances de voir leur agresseur puni", commentent les auteurs de l'étude.

Au total, 6% des femmes âgées de 18 à 59 ans disent pourtant avoir été l'objet d'injures sexistes, 2,5% avoir été agressées physiquement et 1,5% avoir subi un viol ou une tentative de viol en 2005 ou 2006, selon les témoignages recueillis par les quelque 300 enquêteurs déployés trois mois durant par l'Insee pour l'enquête.

"Une fois sur deux, c'est le conjoint qui est l'auteur des violences envers la femme à l'intérieur du ménage. C'est même le cas trois fois sur quatre quand il s'agit de violences sexuelles".

Dans le cas des viols, un sur cinq est perpétré par l'ex-conjoint et la moitié des victimes connaissaient leur agresseur, selon l'étude.

Comment les enquêteurs de l'Insee parviennent-ils à "faire parler" ces femmes de violences qu'elles n'ont jusqu'ici osé rapporter à personne ? Comment libérer leur parole quand quelqu'un du ménage, peut-être même leur bourreau (mari, ami, fils, père, mère, etc), peut être présent dans la pièce pendant le questionnaire ?

Sans doute en grande partie grâce à un procédé jusqu'ici jamais utilisé pour ce type d'enquête : un casque qui isole la personne interrogée de son entourage et lui permet d'être seule à entendre les questions.

Quand on lui demande dans le casque relié à un ordinateur portable "en 2005 ou 2006, est-il arrivé qu'une personne qui vit actuellement avec vous, vous gifle, vous frappe, vous donne des coups ou vous fasse subir toute autre violence physique ?", elle se contente de taper sur une touche correspondant à "oui" ou "non".

Le questionnaire devient alors de plus en plus précis: "à quelle fréquence ont lieu ces violences ? par qui ?, etc.", sans que personne alentour, pas même l'enquêteur, ne connaisse les questions et réponses qui sont ensuite dépouillées anonymement par un centre informatique à Lille.

Jusqu'ici silencieuse, la victime peut ainsi - parfois pour la première fois - exister en tant que telle, une étape symbolique importante quand on sait la culpabilité et la honte souvent ressenties par les femmes battues.

Elles ne sont pas les seules: les hommes sont aussi parfois victimes de violences conjugales, physiques ou sexuelles, précise l'Insee: "moins nombreux que les femmes, ils taisent ces violences encore plus certainement".
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Message  Admin Mer 27 Aoû - 19:52

Les violences conjugales en forte hausse
Par Reuters, mis à jour le 08/07/2008 07:39:40 - publié le 08/07/2008 07:39:40



Un quart des violences volontaires constatées en France en 2007 sont des violences conjugales, selon une étude de l'Observatoire national de la délinquance. Les violences sur les femmes seraient plus fréquentes en région parisienne, dans le nord, le sud et outre-mer.
En 2007, 47 573 faits de violences conjugales sur les femmes majeures ont été enregistrés par la police et la gendarmerie, soit 31% de plus qu'en 2004, précise l'Observatoire national de la délinquance (OND) dans une étude publiée mardi 8 juillet.

Cette hausse ne s'explique pas par une augmentation du phénomène mais par un plus grand nombre de plaintes favorisé par des campagnes publiques et une évolution de la législation qui a durci la répression de ces faits et étendu leur définition.

Les violences exercées par un ancien conjoint sont en effet depuis 2006 considérées comme violences conjugales au même titre que celles exercées par un conjoint.


L'OND, remarquant que ces faits font traditionnellement l'objet de peu de plaintes, a affiné l'étude en utilisant l'enquête dite de "victimation" faite par l'Insee auprès des femmes de 18 à 60 ans, réalisée par questionnaires auprès d'un échantillon de plusieurs milliers de femmes.

Il arrive ainsi au chiffre de 410 000 femmes déclarant en 2007 avoir subi des violences de leur conjoint ou ex-conjoint en 2005 et 2006, soit 2,3% des femmes de cette tranche d'âge. Donc, seuls environ 21% des faits donneraient lieu à une plainte, conclut l'OND.

Pour les faits dénoncés à la police et la gendarmerie, c'est la Creuse qui enregistre le plus faible nombre de cas par rapport à sa population féminine (6,1 pour 10 000 femmes). La Seine-Saint-Denis est celui qui détient le record inverse avec 50,1 faits pour 10 000 femmes.

La moyenne nationale étant de 18,7, trois autres départements sont en-dessous de 10 (Vendée, Maine-et-Loire, Ain). Les départements enregistrant des taux supérieurs à 20 sont les Bouches-du-Rhône (25,3), les départements d'outre-mer et du nord comme le Pas-de-Calais (23,2%).

Le taux dépasse 30 en Guyane, Seine-Saint-Denis et dans le Val-d'Oise.

Même si ces différences peuvent s'expliquer par une appréhension différente du phénomène par les autorités, "il serait difficile de soutenir que le taux de 50,1 de la Seine-Saint-Denis en soit pas en partie le révélateur d'un phénomène social", déclare l'OND dans son étude.

L'étude confirme également que le phénomène de violences conjugales exercées par les femmes sur les hommes est loin d'être négligeable.

L'enquête de "victimation" de l'Insee conclut que 127.000 hommes de 18 à 60 ans, soit 0,7% de cette tranche d'âge, ont été victimes de leurs conjointes ou ex-conjointes en 2005 et 2006.

Il y a très peu de plaintes, encore moins que chez les femmes, dit l'OND. La gendarmerie a recensé en 2007 2317 faits de violences sur hommes majeurs par conjoints. La police ne recense pas le phénomène.
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Message  Admin Mar 4 Nov - 19:11

ATTENTION : LES PREDATEURS DU NET :

vidéo : prévenir la pédophilie


http://www.koreus.com/video/les-predateurs-du-net.html
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Message  Admin Mer 26 Nov - 9:31


Je me souviens



Texte d'aujourd'hui d'une grand-mère québécoise

J'aurais voulu aller rencontrer ces femmes musulmanes à Hérouxville pour partager leur culture et leurs recettes, mais surtout profiter de l'occasion de leur expliquer notre devise : «Je me souviens».
Je me souviens que, dans mon jeune âge, nous ne pouvions pas rentrer à l'église sans avoir un voile ou un chapeau sur la tête. A cette époque, je me souviens aussi que c'était un péché mortel e manger de la viande le vendredi. Dans la même décennie, je me souviens que ma mère a été chassée de l’église, parce qu'après avoir mis au monde 4 enfants, elle ne voulait plus en avoir d'autres.
Je me souviens que pour cette raison, le pardon de ses fautes lui était refusé par l'église à moins qu’elle laisse son corps à son mari, avec ou sans plaisir, au risque d'atteindre la douzaine. Je me souviens qu'elle a refusé et qu'elle a quitté l'église comme beaucoup d'autres femmes de sa génération. Je me souviens que ma mère s'est ensuite séparée de mon père et que nous sommes devenus la cible des regards et des commentaires désobligeants de notre paroisse. Cependant je me souviens qu'à la suite de sa séparation, nous avons vu le collet romain sur la table de nuit. Le prêtre voulait-il tester les moyens de contraception de l'heure?
Dans la même décennie, je me souviens quela cousine de ma mère a obtenu le divorce et qu'elle a reçu du même coup son excommunication de Rome.
Je me souviens que quelques années à peine avant ma naissance, les femmes ont obtenu le droit de vote et en même temps le droit d'être considérées comme des citoyennes à part entière dans la société.Je me souviens que lorsque j'étais jeune, nous devions nous aussi, comme pour les religions musulmane et autres, prier 7 à 8 fois par jour. La messe tous les matins, une prière avant le déjeuner, une prière en entrant en classe, une au dîner sous le coup de l'Angélus, une autre avant la classe de l'après-midi, les grâces au souper, le chapelet en famille avec le Cardinal Léger et une dernière prière avant d'aller au lit.
Il y avait le mois de Marie, les Vêpres, etc. Nous avions aussi de longues périodes de jeûne avant Noël (l'Avent), avant Pâques (le Carême). Je n'ai pas dit non plus que nous devions porter le deuil durant un an et moins selon le degré de parenté de la personne décédée. Je me souviens que, tour à tour, ma mère et ma belle-mère ont vu une opération urgente retardée en attendant que leur mari respectif, de qui elles étaient séparées de fait et non légalement apposent leur signature pour autoriser leur intervention chirurgicale.
Devenue adulte, je me souviens que grâce aux pressions de la génération précédente, j'ai eu accès aux premiers moyens de contraception qui m'ont permis de restreindre le nombre de mes propres rejetons. Je me souviens aussi qu'il n'était plus un péché de manger de la viande le vendredi. Je ne sais pas ce qui est arrivéà ceux qui sont allés en enfer. J'espère qu'on les a rapatriés.
Devenue adulte, je me souviens avoir travaillé dans des environnements traditionnellement réservés aux hommes. Je me souviens des frustrations de ne pas avoir été traitée au même titre que les hommes dans les entreprises et surtout dans la vie en général. Je me souviens qu'après avoir eu un fils, je ne voulais plus d'autres enfants de peur que ce ne soit des filles, par solidarité et parce que le travailqui restait encore à faire pour atteindre l'égalité était énorme.
Je me souviens des efforts que beaucoup de femmes ont dû déployer pour se faire reconnaître et pour obtenir des postes administratifs de haut niveau. Je me souviens du militantisme de beaucoup de femmes qui ont travaillé d'arrache-pied pour obtenir l'équité dans notre pays comme politicienne, au sein des chambres de commerce, des syndicats, du Conseil du statut de la femme, etc.
Je me souviens qu'il a fallu plus de 50 ans d'efforts collectifs pour nous libérer de l'emprise de l'église et de la religion sur nos vies. Je me souviens qu'il a fallu plus de 60 ans (1940 à 2006) pour obtenir l'équité salariale et que ce n'est pas encore fini. Mes soixante ans font que je sais que rien n'est acquis dans la vie et qu'il faut maintenir voire redoubler nos efforts pour ne pas perdre le résultat de tous ces labeurs.
Je ne suis pas raciste, cependant, lorsque je vois d'autres ethnies, imprégnées par leur religion contrôlante, vouloir s'imposer dans notre société, j'ai peur. J'ai peur parce que ces hommes et ces femmes ne savent pas quel chemin nous avons parcouru. De plus, les jeunes québécoises qui embrassent cette religion qui voile les femmes ne se souviennent pas. C'est donc par ignorance qu'on explique leur choix. Aucun animal dans la nature à part l'homme, n'habille sa femelle par-dessus la tête.
Je suis maintenant une grand-mère de 4 merveilleuses petites filles et j'ai peur. J'ai peur lorsque je vois une femme voilée travailler dans un CPE ou dans nos écoles ou encore lorsqu'on y laisse un enfant porter le Kirpan.Nous nous sommes débarrassés de tous ces symboles religieux et voilà qu'ils reviennent à l'endroit même où l'éducation de notre nouvelle génération est cruciale et à la période à laquelle on doit inculquer les principes fondamentaux de vie en société à nos enfants.
La tolérance envers ces symboles religieux que sont le voile, le Kirpan, le turban dans les CPE, dans nos écoles et dans nos institutions en général est un manque de respect pour les générations précédentes qui ont travaillé si fort pour se retirer de l'emprise de la religion sur nos vies.
Vous ne vous souvenez pas?
Moi je me souviens et à cet égard, je n'ai aucune tolérance et je ne veux aucun accommodement par respect pour ma mère, ma tante et pour mes petites filles. Je me souviens que la charte des droits et libertés permet à chacun de pratiquer la religion de son choix, mais de grâce que cette religion demeure dans la famille.
Le port du voile, dans la religion musulmane, est pour nous la démonstration la plus importante de la soumission de la femme et c'est cela qui nous fait peur et qui nous choque parce qu'on se souvient. On se souvient que ce symbole existait il y a 50 ans et on ne veut pas revenir en arrière.
Je me souviens surtout que lors de la Révolution tranquille, les communautés religieuses ont suivi tout naturellement l'évolution de notre société en se laïcisant. Elles ont troqué, sans qu'on le leur impose, leurs grandes robes noires et leurs voiles dans le cas des femmes pour des habits civils sans pour autant renier leur foi et sans cesser de prier. Plusieurs de ces personnes sont encore vivantes aujourd'hui. Doit-on leur dire qu'elles ont évolué à tort et qu'elles ont fait tous ces efforts pour tomber dans l'oubli?
Que l'on prie Jésus, Mahomet ou Bouddha m'importe peu, mais nous nous sommes battus, québécois et québécoises, pour que notre société soit laïque. Nous nous sommes battues, québécoises, pour obtenir l'égalité du droit de parole entre les hommes et les femmes autant que pour l'égalité des chances au travail. Souvenez-vous que si vous avez immigré au Canada et surtout au Québec, c'est pour faire partie d'une société ouverte qui vous donne sur un plateau d'argent tous les acquis que les générations précédentes ont obtenus particulièrement au chapitre des droits des femmes. Je veux croire aussi que c'est par ignorance de nos traditions et de nos coutumes et non par manque de respect que les femmes musulmanes veulent montrer au grand jour voire imposer ce symbole de leur croyance qu'est le voile.
Peut-être que notre société va trop loin avec ses libertés. Mais, le balancier doit s'arrêter au milieu et non régresser jusqu'au point de départ. Il faut se souvenir. L'intégration à une société commence par le respect de ses traditions et de ses coutumes ainsi que par le respect envers ses citoyens et citoyennes qui ont participé à l'exercice.Peut-être que nos livres d'histoire ne se souviennent pas ou bien qu'ils n'ont simplement pas été mis à jour. C'est donc la responsabilité du gouvernement d'appliquer notre devise « Je me souviens » à notre Histoire et d'intégrer à cette Histoire les efforts de nos générations précédentes pour atteindre la société d'aujourd'hui et surtout de s'assurer que la génération montante s'en souvienne. C'est aussi la responsabilité des organismes d'accueil aux immigrants de leur faire connaître cette devise du Québec, afin que ces nouveaux arrivants ne pensent pas que nous sommes racistes simplement parce que l'on s'en souvient et qu'on ne veut pas imposer à notre progéniture d'avoir à reprendre les mêmes débats qu'il y a 50 ans.
En terminant, pour commenter le sondage du journal « La Presse » d'hier sur les musulmans heureux de vivre chez nous, je dis que même et surtout si les femmes voilées que l'on retrouve dans les CPE ainsi qu'ailleurs dans nos institutions font partie de cette majorité heureuse de vivre en notre terre, alors cette majorité m'incommode pour tous les arguments que j'ai soulevés précédemment.
Texte et positionnement de femme face à un phénomène de société important
qui s'étend de par le monde, à partager avec les femmes et les hommes d'aujourd'hui qui demandent seulement à vivre en paix là où ils sont.


Pour contacter l'auteur :

Grand-mère Johanne Chayer
1865, 8e avenue - Montréal (Québec) H1B 4H7
Téléphone: (514) 645-0745 - Télécopieur: (514) 645-7032
Courriel : johanne.chayer@videotron.ca
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Message  Admin Dim 12 Juil - 17:53

AFP PHOTO PHILIPPE MERLE

Une amie proche de Fatima, pleure, le 10 juillet 2009 à Oullins dans la banlieue de Lyon lors d'un rassemblement d'une centaine de jeunes femmes en hommage à la jeune femme.

Le meurtre de Fatima, 22 ans, à Oullins, dans la banlieue lyonnaise, met de nouveau en lumière la difficulté des conditions de vie des femmes dans certains quartiers populaires. Le frère de la victime est le principal suspect.

Elles étaient une centaine, ce vendredi 10 juillet, à marcher en la mémoire de leur amie Fatima, dont le corps a été retrouvé le 1° juillet dans la cave d'une cité d'Oullins, petite ville de la banlieue lyonnaise. Ce sont les pompiers, venus éteindre un incendie volontaire, qui ont découvert le cadavre brûlé, sac plastique sur la tête, un tuyau d'arrosage en guise de liens. La jeune fille, âgée de 22 ans, est morte étouffée ou étranglée, avant l'assassin ne mette le feu au corps.

Principal suspect : le frère de la victime, Mohammed, 17 ans et aîné des garçons de cette famille comptant neuf enfants. Il a été mis en examen pour meurtre et écroué jeudi.

Présidente du mouvement anti-discriminations Ni putes ni soumises, Sihem Habchi participait au rassemblement. Selon ce que lui auraient déclaré sur place les amies de la victime, Fatima ne vivait plus avec sa famille, ni même dans le quartier, en raison de différents l'opposant à ses proches au sujet de son mode de vie.

Peu de temps avant sa mort, elle leur aurait néanmoins rendu visite, pour "reprendre le contact" et leur annoncer son prochain mariage avec son petit ami, chez lequel, toujours selon ses camarades, elle était installée. L'autopsie a révélé que la jeune fille avait eu un rapport sexuel quelques heures avant sa mort.

La piste religieuse "prématurée"

Le procureur de la République de Lyon, Xavier Richaud, s'est déclaré "convaincu" de sa culpabilité du frère de la victime, évoquant un "faisceau d'indices concordants". Et notamment de sérieuses brûlures aux jambes, au sujet desquelles le jeune homme n'a pu donner d'explication convaincante. Selon le site internet du Progrès de Lyon, un collier lui appartenant aurait également été retrouvé sur les lieu du crime.

D'après une source proche de l'enquête, il s'agirait d'un garçon "violent" et "religieux". A-t-il jugé inacceptable le comportement de sa soeur ? s'agit-il d'un "crime d'honneur"? Pour le procureur Xavier Richaud, il serait "prématuré" de l'affirmer, le jeune homme s'étant pour l'instant refusé à toute déclaration sur les actes qui lui sont reprochés.

Dans un entretien au Progrès de Lyon, le père de Mohammed et Fatima dément quant à lui que la religion soit le mobile du crime, car son fils, déclare-t-il, "ne faisait jamais de prières".

Pour l'heure, c'est, selon la présidente de Ni putes ni soumises, "un terrible sentiment d'abandon, de l'horreur et de l'incompréhension" qui dominent chez les filles du quartier. "Fatima a été punie pour vouloir être libre et choisir avec qui elle voulait vivre", assure la dirigeante de l'association. Comme Sohanne, 17 ans, brûlée à Vitry en 2002 par son petit ami ?
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Message  Admin Dim 12 Juil - 17:53

Affaire Sohane: le complice rejugé en appel
Par LEXPRESS.fr, publié le vendredi 8 juin 2007, mis à jour à 12:36 - mis à jour le 25/10/2007


Tony Rocca avait été condamné à 8 ans de prison en première instance, pour avoir fait le guet alors que Sohane Benziane était aspergée d'essence, puis brûlée vive par Jamal Derrar en 2002. Ce dernier n'a pas fait appel de son jugement: il avait écopé de 25 ans de prison


Le procès en appel de Tony Rocca s'est ouvert vendredi matin devant la cour d'assises de Seine-Saint-Denis, à Bobigny. Il avait été condamné en avril 2006 à huit ans de prison pour complicité dans la mort de Sohane Benziane, brûlée vive en 2002 à Vitry-sur-Seine.

Ce second procès, prévu pour durer jusqu'au 14 juin, ne s'attachera qu'à examiner le cas de Tony Rocca, 24 ans. Le responsable principal de la mort de la jeune fille, Jamal Derrar, n'a en effet pas fait appel de sa condamnation à 25 ans de réclusion criminelle, pas plus que le parquet. Il sera toutefois extrait de sa cellule mardi, pour témoigner.

Vêtu d'une chemisette blanche, les cheveux rasés, Tony Rocca n'a laissé transparaître aucune réaction à la lecture du récit des faits établis par l'instruction.

Arrêté en décembre 2002 et renvoyé pour complicité de tortures ou actes de barbarie ayant entraîné la mort sans intention de la donner, il est accusé d'avoir surveillé et bloqué la porte du local à poubelles dans lequel Jamal Derrar avait aspergé Sohane d'essence, avant d'approcher d'elle la flamme d'un briquet.

L'accusé a toujours nié s'être appuyé sur la porte du local pour la maintenir fermée. Son avocate, Hélène Japhet, avait demandé son acquittement.
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Message  Admin Dim 12 Juil - 18:26

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